Nouveau Premier ministre : Macron a choisi, une femme à Matignon ?
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PREMIER MINISTRE MACRON. La démission de Jean Castex et la nomination du Premier ministre sont imminentes. Une femme est pressentie à Matignon et de nombreux noms circulent, essentiellement issus de la gauche. Qui sera nommé à Matignon ?
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[Mise à jour le 16 mai à 9h28] Le remaniement pourrait débuter dans les prochaines heures. Alors que le second mandat d'Emmanuel Macron a officiellement commencé à la première heure du samedi 14 mai 2022, le chef de l'Etat ne peut plus tarder à nommer son futur Premier ministre et composer le nouveau gouvernement. Déjà trois semaines que l'Elysée fait durer le suspens et que des noms, essentiellement féminins, circulent. Une femme avec un profil écologique et issue du centre gauche est pressentie pour s'installer à Matignon si l'on en croit tous les critères posés successivement par l'exécutif mais une nomination surprise ne doit pas être exclue.
Alors que plusieurs noms sont sortis et certaines hypothèses ont pris de l'épaisseur ces derniers jours, de nouvelles possibilités continuent d'être soulevées. Ce week-end c'est le nom de Catherine Vautrin, ancienne ministre et actuelle présidente du Grand Reims qui a été cité. L'expérience politique de la potentielle prétendante à Matignon joue en sa faveur mais son profil droitier d'ancienne sarkozyste coince auprès des élus de la majorité. "C'est n'importe quoi... Et si Macron s'obstine, je continuerai à le dire" a lancé agacé un leader d'En Marche sur BFMTV. Force est de constater que Catherine Vautrin ne remplit pas le cahier des charges n'étant pas de gauche et sans fibre écologique apparente. Le choix surprend et semble in fine peu probable même si pour d'autres, l'ancienne ministre figure parmi les favorites. Après Edouard Phillipe et Jean Castex, deux Premiers ministres issus de la droite, le chef de l'Etat souhaiterait faire un virage à gauche pour envoyer un signal fort à l'électorat et poser les jalons du rassemblement.
De droite ou de gauche ? Une personnalité politique ou technocrate ? Un leader qui pourrait faire de l'ombre ou un "simple" exécutant ? Le "secret le mieux gardé de la République" devrait être dévoilé d'ici mercredi 18 mai, date du prochain Conseil des ministres, Jean Castex ayant fait ses adieux au gouvernement lors de la dernière réunion gouvernementale
C'est la personnalité qui revient avec insistance depuis plusieurs jours, non sans surprise. Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture et de la Communication de François Hollande, serait fortement pressentie pour devenir la prochaine Première ministre. De nombreux médias rapportent que l'actuelle directrice générale de l'Unesco pourrait s'installer à Matignon. Femme de gauche, elle "coche toutes les cases pour Matignon" avance même Le Canard enchaîné (11 mai). Ancienne secrétaire générale adjointe de l'Elysée (comme Emmanuel Macron), mais aussi ex-membre de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France et ex-directrice du Centre national du cinéma, elle est issue de l'ENA, où elle fut camarade de promotion d'Alexis Kohler, l'actuel et très influent secrétaire général de l'Elysée. Difficile de ne pas voir une connexion entre le plus proche collaborateur d'Emmanuel Macron et le CV de l'une des prétendantes à Matignon. Un tel choix, plus techno que politique, s'inscrirait dans la lignée d'un Jean Castex pour une mise en œuvre des réformes, le chef de l'État gardant ainsi les pleins pouvoirs sur sa majorité, ne s'entourant pas d'un leader politique pouvant lui faire de l'ombre.
Le suspens dure depuis trois semaines et s'est intensifié depuis qu'Emmanuel Macron a fait savoir, lundi 9 mai, qu'il connaissait l'identité de son futur Premier ministre. Mais si beaucoup croient savoir, très peu sont dans la confidence. Seule la garde très rapprochée du chef de l'Etat ne doit connaître le choix du président de la République : son épouse Brigitte, son secrétaire général Alexis Kohler, ou encore, éventuellement, son conseiller politique Thierry Solère. Mais depuis la déclaration d'Emmanuel Maron, de nouvelles rumeurs sont apparues. Elles ont surtout effacé les plus anciennes pour ne se concentrer qu'autour de quelques noms, en plus d'Audrey Azoulay.
♦ Catherine Vautrin, l'ancienne ministre sarkozyste nommée à Matignon ?C'est la dernière hypothèse en date. Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims pourrait-elle revenir sur la scène politique nationale sous le second quinquennat d'Emmanuel Macron ? Elle a siégé à l'Assemblée nationale en tant que députée UMP puis LR de 2007 à 2017 et s'est même hissée à la vice-présidence de l'hémicycle dès 2008. La sexagénaire compte aussi des mandats de ministre dans sa carrière politique : secrétaire d'État chargée de l'Intégration et de l'Égalité des chances Fidèle puis aux Personnes âgées sous le gouvernement Raffarin ainsi que ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité dans le gouvernement De Villepin. Après avoir été un soutien fidèle à Nicolas Sarkozy en 2016 pour la campagne de la primaire présidentielle des Républicains, elle s'est désolidarisée un an plus tard de la candidature du François Fillon quand l'affaire sur les emplois fictifs a éclaté. En 2022, Catherine Vautrin s'est affichée en soutien d'Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, dès le mois de février, suivant la volonté de Nicolas Sarkozy de voir la droite traditionnelle se ranger dans la majorité présidentielle. Ce rapprochement sera-t-il suffisant pour la propulser à Matignon ? Si certains jugent cette possibilité solide, il y a de quoi s'interroger, d'autant que l'hypothèse Vautrin présente un bémol : un profil très droitier, peut-être trop, qui crée des réticences au sein de la majorité. La politique s'est entre autres opposée à la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe et a participé à la Manif pour tous en 2013, avant de défendre "une alliance civile pour deux personnes du même sexe avec des droits patrimoniaux". Ajoutée à ça l'absence évidente d'une fibre écologique pourtant essentielle selon le portrait-robot du futur Premier ministre dressé par Emmanuel Macron.
♦ Valérie Létard, approchée pour un ministère en 2017, pour Matignon en 2022 ?La sénatrice UDI du Nord, Valérie Létard a rejoint la liste des prétendantes à la fonction de Premier ministre en fin de semaine dernière. La centriste de 59 ans remplit plus ou moins le critère de l'étiquette politique même si sa nomination serait moins forte que celle d'une femme issue de la gauche. Celle qui a été secrétaire d'État chargée des technologies vertes et des négociations sur le climat dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait déjà été approchée par Emmanuel Macron en 2017, le chef de l'Etat lui avait proposé le ministère du Logement et de la Ville, un poste que Valérie Létard avait refusé. Comparée à un "bébé Borloo" par une élu proche d'elle dans Le Point, la sénatrice "n'est pas sympa, elle n'a jamais donné de signes et n'a aucun humour" selon un collègue de la majorité présidentielle.
♦ Marisol Touraine, l'autre option pour Matignon issue du mandat Hollande ?C'est l'autre option également évoquée ces temps-ci. Marisol Touraine, ex-ministre de la Santé de François Hollande durant l'intégralité de son quinquennat, serait envisagée. Présente au premier rang à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, tutoyant le chef de l'État, la socialiste est à la tête d'Unitaid, une organisation international d'achat de médicaments, principalement à destination des pays en voie de développement. Retirée de la vie politique depuis son départ du gouvernement, elle s'est pourtant fortement impliquée dans la campagne pour la réélection d'Emmanuel Macron et "prend de l'envergure en Macronie" selon un proche, à RMC, ajoutant qu'elle est "devenue difficilement joignable." Problème, difficile pour Emmanuel Macron de nommer l'un des piliers du mandat Hollande dans l'optique du renouvellement et souffle nouveau.
♦ Anne de Bayser, de l'ombre de l'Elysée à la lumière de Matignon ?La rumeur est sortie du chapeau de Libération. Selon le quotidien (dans son édition papier du 5 mai), Anne de Bayser ferait partie de la liste restreinte de noms parmi laquelle Emmanuel Macron aurait fait son choix. Elle aurait "les faveurs du Président pour Matignon" écrit le média. Inconnue du grand public, elle fut, comme le chef de l'État, secrétaire générale adjointe de l'Elysée, lors de l'arrivée du président de la République à l'Elysée. Restée en poste jusqu'en novembre 2020, la quinquagénaire (53 ans) anime désormais le groupe des "relais de la société civile" pour La République en Marche (devenue Renaissance). Avant de s'engager aux côtés d'Emmanuel Macron, Anne de Bayser, diplômée de l'EDHEC, a débuté sa carrière à la direction générale des services de Cergy (Val-d'Oise), puis au sein d'un cabinet de conseil. En 2005, elle entre à la mairie de Paris en tant que conseillère aux affaires économiques pour Bertrand Delanoë, devenant, en 2010, sa directrice adjointe de cabinet. Après un intermède dans l'immobilier de 2013 à 2015, dont un mandat à la direction du Logement et de l'Habitat, elle retourne à la mairie de Paris en qualité de secrétaire générale adjointe. Elle reste aux côtés d'Anne Hidalgo jusqu'en 2017 avant de rejoindre Emmanuel Macron à l'Elysée. Elle écrivait, lors de son départ en 2020, être "l'une des rares -"la seule", disent certains- à exercer une influence auprès d'Emmanuel Macron depuis son arrivée au 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré." De là à l'installer rue de Varenne ?
♦ Elisabeth Borne à Matignon après plusieurs ministères ?C'est le nom qui a été répété à l'envi depuis la réélection d'Emmanuel Macron : celui d'Elisabeth Borne. Un profil qui pourrait correspondre aux divers critères qui semblent être requis pour ce chapitre Macron 2 : une personnalité capable, notamment, de porter la périlleuse réforme des retraites, de mettre en œuvre la planification écologique -le Premier ministre en sera "directement chargé" a annoncé Emmanuel Macron durant la campagne d'entre deux-tours mais aussi d'être issue de la gauche alors que c'est ce flanc politique que le chef de l'État drague en vue d'être réélu. L'actuelle ministre du Travail semble correspondre à ces pré-requis, elle qui détient déjà le portefeuille lié à la principale réforme souhaitée par le président-candidat, après être passée par la Transition écologique et la direction du cabinet de Ségolène Royal lorsqu'elle était ministre de l'Ecologie, d'autant qu'elle est présentée comme ex-proche du Parti socialiste.
♦ Christelle Morançais, une ex-proche de Pécresse nommée Première ministre ?
C'est un nom qui dont l'écho a, durant plusieurs jours, résonné. Christelle Morançais, 47 ans, serait dans les petits papiers d'Emmanuel Macron pour un poste de Premier ministre. Inconnue du grand public, la quadragénaire est présidente de la région Pays de la Loire, mais également vice-présidente des Républicains. Qu'importe ce dernier aspect, cet ex-porte-parole de Valérie Pécresse assume de tenir une ligne Macron-compatible, elle qui a appelé, au soir du second tour, à "l'aider à bâtir l'unité dont la France a tellement besoin". Mais l'élue réfute avoir eu le moindre contact avec le palais présidentiel : "ce que je peux vous dire c'est que je n'ai pas été appelée, je n'ai pas non plus été à l'Élysée en cachette, comme certains peuvent le dire." Mais en Macronie, moins on en dit, plus la probabilité est élevée ?
♦ Catherine Vautrin nommée au poste de Premier ministre ?
Le président de la République pourrait également avoir trouvé le profil qu'il recherche en la personne de Catherine Vautrin. A 61 ans, la présidente du Grand Reims (la métropole) est régulièrement citée pour s'installer à Matignon. Elue locale -elle fut députée de la Marne à trois reprises-, cette ancienne de l'UMP et de LR (trésorière du parti de 2012 à 2014) avait été secrétaire d'État à l'Intégration et à l'Égalité des chances, puis chargée des Personnes âgées d'avril 2004 à mai 2005 sous la présidence de Jacques Chirac, avant d'être nommée ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité jusqu'à la fin de la mandature. Emmanuel Macron pourrait retenir son profil de "Castex en femme" selon un ministre auprès du Point. Deux accrocs éventuels sur son profil : elle est politiquement à droite, comme les deux premiers chefs du gouvernement d'Emmanuel Macron et n'apparaît pas comme une figure de l'écologie, chantier pourtant placé sous l'autorité du futur locataire de Matignon.
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Si les bruits courent d'une nomination féminine, plusieurs indiscrétions ont laissé entendre que Julien Denormandie pourrait également être le prochain Premier ministre d'Emmanuel Macron. L'actuel ministre de l'Agriculture est l'un des plus proches du président de la République. A 41 ans, cet ingénieur fait partie des Marcheurs de la première heure. En 2016, alors qu'il était directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, il avait participé à la fondation d'En Marche, occupant le poste de secrétaire général adjoint. Depuis, il fut de (presque) tous les gouvernements, excepté Philippe I, nommé tour à tour secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, puis ministre de la Ville et du Logement, avant de prendre le portefeuille de l'Agriculture depuis l'été 2020.
Un temps évoqué pour diriger la campagne 2022 d'Emmanuel Macron, il est finalement resté au ministère pour gérer l'impact de la guerre en Ukraine sur l'agriculture. Pour autant, pas de quoi faire freiner l'ascension du quadra. "Le choisir, ça n'envoie pas plus de signal à gauche qu'à droite. Au mieux il est vu comme un Macroniste historique. Au pire, il n'est pas vu du tout parce qu'il n'est pas connu et c'est sans doute ce qui plaît à Macron", avait commenté un conseiller du président auprès de Paris Match. Et si ce n'est pas pour le premier gouvernement post-réélection, "Macron finira son deuxième mandat avec Julien à Matignon", avait lancé ce même habitué du palais.
♦ Pascal Canfin, la "caution verte" de Macron propulsée Premier ministre ?Emmanuel Macron pourrait-il aller piocher son futur Premier ministre parmi l'un de ses députés européens ? L'éventualité ne semble pas écartée car le président de la République disposerait d'un profil, à Strasbourg, qui pourrait correspondre à sa recherche. Son nom : Pascal Canfin. Âgé de 47 ans, ce Pas-de-Calaisien de naissance, ce journaliste de formation s'est engagé au début des années 2000 chez les Verts (ex-EELV) au point d'être élu député européen en 2009 sous cette étiquette. Il travaille alors sur les questions économiques, la criminalité organisée, la corruption ou encore le blanchiment. Nommé ministre délégué au Développement en 2012 par François Hollande, l'une des deux cautions EELV du gouvernement Ayrault, il avait affirmé, l'année suivante que l'écotaxe, qui avait entraîne le déclenchement du mouvement des "Bonnets rouges", allait être appliquée. Elle avait finalement été suspendue par Ségolène Royal un an plus tard.
Parti du gouvernement, Pascal Canfin redevient député européen et intègre le World Ressources Institute, un groupement d'experts parmi les plus influents du monde sur l'environnement et participe à la Conférence de Paris de 2015. En 2016, le quadra devient directeur général de WWF France, poste occupé pendant trois ans. En 2018, Emmanuel Macron le nomme membre du Haut Conseil pour le climat, un organisme présenté comme indépendant porter une expertise sur les mesures mises en oeuvre. Il s'en retire un an plus tard pour se lancer dans la reconquête d'un siège de député européen, qu'il décroche, cette fois sous l'étiquette LREM. A Bruxelles, il préside la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.
Discret, non-issue du gouvernement actuel, connaisseur des questions écologiques... Et si le poste semblait tailler pour lui ? "Je m'occupe aujourd'hui du Green deal, de la transition écologique pour 450 millions d'européens, l'immense majorité des solutions à la lutte contre le dérèglement climatique passent par l'Europe, je pense que je suis servi aujourd'hui, j'ai beaucoup de choses à faire, je pense que j'ai un impact qui est très significatif, modestement", a-t-il évacué sur Franceinfo le 26 avril. Avant d'ajouter : "Ça fait 30 ans qu'on n'a pas eu de Premier ministre femme, je pense que la priorité est d'avoir une Première ministre."
De nombreuses autres rumeurs pour le poste de Premier ministreAu-delà des principales rumeurs revenant avec insistance, les noms d'autres personnalité ont circulé depuis la réélection d'Emmanuel Macron, avec plus ou moins de sérieux, comme celui de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-Mer, également fidèle du président sortant, ou encore celui d'Alexis Kohler, l'actuel secrétaire général de l'Elysée. Mais sa personnalité clivante pourrait le priver d'une promotion ministérielle. Par ailleurs, l'hypothèse Christine Lagarde avait été évoquée. Cependant, l'actuelle patronne de la Banque centrale européenne, ex-ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy, n'entend pas quitter son poste pour Matignon. La rumeur Bruno Le Maire a également tourné, sans grande épaisseur toutefois, pas plus que celle de Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-secrétaire d'Etat et ministre de l'Ecologie sous Sarkozy. A gauche, de vagues rumeurs avaient évoqué l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, le maire PS de Montpellier Michaël Delafosse, celui de Nancy Mathieu Klein ou encore l'ex-porte-parole de la CFDT Nicole Notat. Marianne avançait de son côté l'éventualité Laurence Tubiana, proche de Lionel Jospin, ancienne ambassadrice pour le climat ayant géré les négociations de la Cop21, ex-présidente de l'Agence française de développement.
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Premier ministre, un poste qui peut se refuser ? Visiblement. Au moins deux personnes auraient décliné la proposition d'Emmanuel Macron de devenir chef du gouvernement. Il s'agit de deux femmes. Valérie Roubault, d'une part, Véronique Bédague, de l'autre. La première, patronne des députés PS à l'Assemblée nationale, se serait vu proposer Matignon, préférant refuser, selon ses dires auprès de BFM TV. De son côté, la directrice générale du promoteur immobilier Nexity a bien été reçue à l'Elysée par Alexis Kohler, secrétaire général de la présidence. Ancienne directrice de cabinet de Manuel Valls lorsqu'il était Premier ministre, "elle a fait savoir à qui de droit qu'elle resterait chez Nexity", a-t-il été rapporté au Parisien.
Si Emmanuel Macron n'a toujours pas donné le nom du prochain Premier ministre, le profil de la personnalité qui s'installera à Matignon a cependant été précisé par le président de la République. Le chef de l'Etat avait indiqué, fin avril, rechercher quelqu'un "qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive". Trois thématiques qui apparaissent comme le pilier de son quinquennat à venir, alors que devra être menée la réforme des retraites notamment sur le plan social. Sur le volet écologique, Emmanuel Macron s'est approprié, durant l'entre-deux-tours, le thème de la "planification écologique" porté par Jean-Luc Mélenchon. Un sujet dont sera "directement chargé" le prochain chef du gouvernement, "appuyé par deux ministres forts", chargés respectivement de "la planification énergétique" et de "la planification écologique territoriale". Reste à trouver quel profil a correspondu à ses critères.
Patience, patience, patience... C'est le mot d'ordre imposé, tacitement, par Emmanuel Macron depuis sa réélection. Le nom du nouveau Premier ministre ne sera pas annoncé avant ce dimanche 15 mai. Et pour cause : Jean Castex se déplace au Vatican pour ce qui semble être sa dernière représentation en tant que Premier ministre. Il ne démissionnera qu'à son retour, condition sine qua none pour nommer un nouveau chef du gouvernement. Le président de la République dévoilera-t-il son choix dimanche soir ? Ou l'annonce sera-t-elle faite lundi ?