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Guerre en Ukraine : Poutine menace l'Occident d'un risque de ...

Guerre en Ukraine  Poutine menace lOccident dun risque de
À l’occasion de son discours annuel à la nation, jeudi, le dirigeant russe a répondu aux propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine par une surenchère glaçante. L...

Conflit nucléaire. À une quinzaine de jours de l’élection présidentielle, le dirigeant russe a tenu, jeudi, son adresse annuelle à la nation dans l’ancienne galerie marchande du Gostiny Dvor, située à quelques mètres de la place Rouge, en convoquant ce spectre. Deux ans après l’invasion de l’Ukraine, le contexte n’avait rien d’anodin. Durant ces deux heures de discours, devant un parterre d’élus, de dirigeants d’entreprise, de chefs militaires et de responsables religieux, Vladimir Poutine a multiplié les attaques contre les dirigeants occidentaux.

Dès le début, les reproches sont montés crescendo sur leur implication dans la guerre en Ukraine, d’avoir « mal calculé » et de se heurter « à la position ferme et à la détermination du peuple russe ». Dans cette rivalité, le président se dédouane de toute responsabilité ; Moscou n’aurait eu d’autre choix que de se lancer aussi dans une course aux armements et de préciser que les « forces nucléaires stratégiques sont pleinement prêtes à être utilisées », tout en avertissant qu’un conflit nucléaire mondial « détruirait la civilisation ».

Une destruction de la civilisation

Comme si la menace n’était pas assez explicite, Vladimir Poutine, qui a cité les propos tenus le 26 février par son homologue français, Emmanuel Macron, sur l’envoi de troupes en Ukraine, a promis dans une surenchère glaçante : « Les conséquences de ces interventions seraient vraiment tragiques. (…) Ils (les Occidentaux – NDLR) doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. »

Malgré la désapprobation de nombreux pays dont l’Allemagne, les États-Unis et la Pologne, sur la proposition française, le président russe a ajouté funestement : « Tout ce qu’ils inventent en ce moment, en plus d’effrayer le monde entier, est une menace réelle de conflit avec utilisation de l’arme nucléaire et donc de destruction de la civilisation. Ils ne comprennent donc pas cela ? »

Valdimir Poutine considère avec l’ensemble des forces politiques russes qu’une partie des régions ukrainiennes envahies dans l’Est et le Sud – Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson et surtout la Crimée – comme partie intégrante de la Fédération.

Dans des parallèles historiques osés mais dont il est coutumier, Vladimir Poutine a rappelé : « Nous nous souvenons du sort de ceux qui envoyaient autrefois leurs contingents sur le territoire de notre pays (en faisant référence aux invasions d’Hitler et de Napoléon – NDLR). Mais, désormais, les conséquences seront bien plus tragiques. » Comme le rappelait Jean-Marie Collin, porte-parole de l’Ican en France, il « est urgent de réfléchir à comment la paix va devoir s’installer entre la Russie et l’Ukraine » et de plaider « l’application des traités de non-prolifération » pour garantir une sécurité mondiale.

Poutine ouvert au dialogue avec Washington

Après ces violentes attaques qui n’ont occupé que les premières minutes de son discours, le dirigeant russe a affirmé être prêt « à un dialogue avec les États-Unis sur les questions de stabilité stratégique ». Ensuite, il s’est concentré à définir les grandes orientations sociales, économiques et sociétales à remplir d’ici à 2030, et a évoqué un large programme d’aide de l’État dans les soins de santé, les infrastructures énergétiques, l’éducation.

Il a également annoncé plusieurs investissements : routes, numérique, nouvelles technologies, culture ou encore la protection de l’environnement. Après avoir vanté une économie russe solide qui a obtenu une croissance supérieure à la moyenne mondiale en 2023, il a promis de favoriser l’industrie manufacturière autour de produits tels que les médicaments et l’automobile.

Un véritable discours de campagne avant le scrutin qui se déroulera du 15 au 17 mars. « Le système politique russe est l’un des fondements de la souveraineté du pays », s’est félicité Vladimir Poutine, qui a terminé sa déclaration en affirmant que la victoire militaire sur l’Ukraine était la clé du succès et de l’avenir de la Russie…

Malgré les pressions que subit la société civile russe, ce vendredi doit se tenir, à Moscou, l’enterrement d’Alexeï Navalny, décédé le 16 février, en prison. « On doute de sa tenue vu la répression actuelle. Les arrestations ne cessent pas. Aujourd’hui (jeudi), c’est le rédacteur en chef de Novaya Gazeta, Sergueï Sokolov, qui a été emmené au commissariat pour discrédit des forces armées », explique un journaliste russe sous couvert d’anonymat. En attendant, le Parlement européen a adopté, ce jeudi, une résolution non contraignante dans laquelle il impute « la responsabilité pénale et politique de la mort de Navalny » au gouvernement russe et à Vladimir Poutine.

En Moldavie, pays frontalier de l’Ukraine, les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste soutenue par Moscou, ont demandé mercredi à la Russie des « mesures de protection ». Elles dénoncent la « pression accrue » qu’exerce selon elles Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.

La diplomatie russe a répondu en assurant avoir pour « priorité » la « protection » des habitants, qu’elle examinerait la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions. Pour le chercheur Florent Parmentier, Moscou entend « mettre la pression sur la Moldavie, où des élections se tiendront en novembre prochain, tout en conservant le statu quo. Cela fait trente ans que Moscou utilise Tiraspol pour exercer un chantage ».

En Moldavie, pays frontalier de l’Ukraine, les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste soutenue par Moscou, ont demandé mercredi à la Russie des « mesures de protection ». Elles dénoncent la « pression accrue » qu’exerce selon elles Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.

La diplomatie russe a répondu en assurant avoir pour « priorité » la « protection » des habitants, qu’elle examinerait la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions. Pour le chercheur Florent Parmentier, Moscou entend « mettre la pression sur la Moldavie, où des élections se tiendront en novembre prochain, tout en conservant le statu quo. Cela fait trente ans que Moscou utilise Tiraspol pour exercer un chantage ».

En Moldavie, pays frontalier de l’Ukraine, les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste soutenue par Moscou, ont demandé mercredi à la Russie des « mesures de protection ». Elles dénoncent la « pression accrue » qu’exerce selon elles Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.

La diplomatie russe a répondu en assurant avoir pour « priorité » la « protection » des habitants, qu’elle examinerait la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions. Pour le chercheur Florent Parmentier, Moscou entend « mettre la pression sur la Moldavie, où des élections se tiendront en novembre prochain, tout en conservant le statu quo. Cela fait trente ans que Moscou utilise Tiraspol pour exercer un chantage ».

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