L'Espagne et le Portugal se quittent dos à dos à Lisbonne

A Lisbonne, Portugal et Espagne ont montré deux visages bien différents sans que l'une des deux équipes ne parvienne à faire la différence. Face à une Roja joueuse et ambitieuse, les hommes de Santos ont proposé un bloc regroupé condamné à défendre. Si les occasions dangereuses se sont multipliées autour du but de Patricio, le Portugal a tenu bon, bien aidé par son portier et par le manque de précision de son adversaire. Alors qu'ils baissaient progressivement le pied, les Espagnols ont même manqué de subir un hold-up sur les très rares opportunités portugaises. Pas emballant, le Portugal s'est contenté d'un match fermé (0-0). Dommage. Dès le coup d'envoi, les Espagnols mettaient en place leur étreinte dans le camp adverse. Après une récupération rapide, Olmo trouvait Moreno qui butait sur Patricio à bout portant (3e). Maladroits techniquement sous un tel pressing, les Portugais se montraient incapables de ressortir proprement le ballon. Sur un centre mal dégagé, Olmo ratait sa reprise en pleine surface (7e). Les joueurs de Santos prenaient l'eau de tous les côtés et seul Patricio les maintenaient à flots avec des arrêts sur des tentatives de Olmo (12e, 25e), Rodrigo (17e) et Moreno (19e). Seule éclaircie du premier acte, une reprise de Guerreiro complètement dévissée au cœur de la surface espagnole (43e). C'est dire.

Rui Patrício is the first goalkeeper to keep a clean sheet against Spain since June 2016.

Portugal end their scoring streak of 42 consecutive games. ? pic.twitter.com/4CrSoLhOlV

— Squawka Football (@Squawka) October 7, 2020

Rui Patrício est le premier gardien à ne pas encaisser de but face à l'Espagne depuis juin 2016La deuxième période démarrait sur le même schéma à la différence près que les coéquipiers de Ronaldo se montraient enfin tranchants à la récupération. Le quintuple Ballon d'Or France Football trouvait d'ailleurs la barre d'un Kepa battu dès le retour des vestiaires (53e). Les Espagnols peinaient de plus en plus à se procurer de réelles opportunités et manquaient une seconde fois d'être punis. Sur une transition rapide, Ronaldo trouvait Sanches d'un superbe extérieur du pied. Seul face à Kepa, la reprise du Lillois s'écrasait sur la barre avant de rebondir sur la ligne (67e). L'Espagne répliquait avec la rentrée d'un Traoré très actif. Sur un débordement, il trouvait Olmo seul au point de penalty mais Patricio s'interposait une énième fois (73e). La rencontre restait fermée jusqu'à un dernier frisson portugais. Sur un corner, la déviation de Semedo manquait d'être reprise par un João Felix complètement seul au second poteau (90+3). Le hold-up n'était pas loin.

Ils peuvent s'en vouloir. Hyperactifs au pressing comme l'ensemble de l'équipe espagnole, les attaquants de la Roja ont péché devant le but portugais. Tantôt imprécis, tantôt écœuré par un solide Patricio, le trio Olmo-Moreno-Rodrigo n'a jamais réussi à convertir ses nombreuses opportunités. A l'image d'un Olmo qui s'y est pourtant essayé à de nombreuses reprises. Cette équipe manque d'un tueur.

Quentin Coldefy