Le Portugal et l'Espagne se quittent bons ennemis
Match nul et vierge dans le derby de la péninsule Ibérique (0-0).
Portugal 0-0 Espagne
Douze minutes. Voilà le temps passé par Sergio Ramos sur la pelouse du stade José-Alvalade de Lisbonne. Une ville que le défenseur du Real Madrid connaît très bien pour avoir réalisé un coup de tête salvateur en finale de la C1 en 2014, mais un temps dont ne peut pas profiter le barbu pour donner la victoire finale à son équipe, malgré une occasion vendangée en fin de match. L'Espagne n'a pas marqué de but, mais elle peut s'estimer heureuse de garder sa cage inviolée, comme en témoigne l'ultime occasion de João Félix, incapable de redresser le ballon face au but laissé vide. Résultat ? Match nul, vierge, mais pas soporifique. Rui Patrício, chef de chantierD'entrée de jeu, la Roja prouve qu'elle n'est pas là pour plaisanter : Dani Olmo trouve Gerard Moreno plein centre, l'attaquant espagnol remporte son duel devant Ruben Semedo, mais bute sur Rui Patrício sorti à sa rencontre (2e). Les hommes de Luis Enrique sont les plus dominateurs, à l'image du centre de Sergio Canales repoussé tant bien que mal par la défense lusitanienne (7e). Souveraine, l'Espagne garde la main avec les tentatives consécutives de Rodrigo (17e), Gerard (19e) et Olmo (25e), mais Rui Patrício contrecarre à chaque fois les plans hispaniques. En mode diesel devant un public éparpillé dans les tribunes lisboètes, le Portugal apporte enfin du danger dans la surface adverse, mais Renato Sanches manque complètement son tir à distance (26e). C'est globalement trop peu pour le Portugal, contraint de bétonner sous peine de voir son adversaire trouver la faille pour s'immiscer. Juste avant la mi-temps, les locaux parviennent tout de même à déstabiliser le bloc adverse, mais la reprise de Raphaël Guerreiro s'envole au-dessus (42e). Sans but à gratter, Cristiano Ronaldo s'énerve après la décision arbitrale de renvoyer tout ce beau monde aux vestiaires sans aucun temps additionnel. La baraka de KepaVisiblement frustré, le quintuple Ballon d'or va bénéficier du triple changement de Fernando Santos pour s'illustrer après la pause. Plus créatifs, les Lusitaniens mettent le feu aux poudres grâce à une fabuleuse frappe du gauche de CR7 qui termine sur la barre de Kepa Arrizabalaga avant de rebondir sur la ligne et ressortir (52e). Au fur et à mesure de la rencontre, les Portugais sont toujours fringants, mais manquent de réussite : sur un centre de Ronaldo, la reprise de Sanches heurte à nouveau la transversale, mais le ballon ne passe toujours pas la ligne de but (67e). Touchée dans son orgueil, l'Espagne réagit par l'intermédiaire de l'athlétique Adama Traoré : sa percée latérale trouve Olmo, dont la reprise est repoussée par Patricio (72e). En guise de réponse, Francisco Trincão oblige Kepa à une parade décisive (74e). Grâce à la vitesse supersonique de Traoré, l'Espagne pense empocher la mise, mais sa frappe croisée ne fait que frôler le cadre (82e). Il ne fallait pas trop en demander.
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Portugal (4-3-3) : Patricio - Guerreiro, R.Semedo, Pepe (R.Dias, 46e), Cancelo (N.Semedo, 68e) - Moutinho (Carvalho, 46e), R.Sanches, R.Neves - Trincão (Jota, 79e), C.Ronaldo (J.Félix, 73e), A.Silva (B.Silva, 46e). Sélectionneur : Fernando Santos. Espagne (4-3-3) : Arrizabalaga - Reguilón, E.García (Ramos, 82e), D.Llorente, S.Roberto - Busquets (Rodri, 62e), Ceballos (Campaña, 46e), Canales (A.Traoré, 62e) - R.Moreno, Olmo, G.Moreno. Entraîneur : Luis Enrique.
Par Antoine Donnarieix