Réunions citoyennes à Tonneins : « Ceci n'est pas une réunion ...

C’est peut-être la phrase qu’on aura le plus entendu dans ces rendez-vous avec la population (avec l’indémodable « la Manu ça avance ») : « ceci n’est pas une réunion politique...

C’est peut-être la phrase qu’on aura le plus entendu dans ces rendez-vous avec la population (avec l’indémodable « la Manu ça avance ») : « ceci n’est pas une réunion politique » a été servi à chaque introduction par le maire, Dante Rinaudo, pour, à l’origine, cadrer le contexte et éviter une mauvaise interprétation de cette soudaine aspiration à la démocratie participative.

Cependant, quand on n’a rien à se reprocher, la justification doit-elle être ânonnée en boucle ? À moins peut-être de vouloir s’en convaincre soi-même. D’autant que pour ceux qui ont eu l’abnégation d’assister aux quatre réunions et donc à tous les discours, l’honnêteté pousse la description des propos à y voir objectivement un bilan des actions menées et à venir, le tout dans un contexte politique local inflammable.

Quelle intention ?

Difficile alors d’évacuer totalement la qualification de réunion politique. Certes, les habitants présents ont pu en profiter pour créer du lien en faisant honneur au buffet et mettre un visage sur un nom d’élu. Mais en listant de manière grandiloquente les réalisations accomplies par son équipe, en déclinant les responsabilités des actions communautaires et en accusant à mots couverts la presse et certains élus de faire de la politique, n’en fait-il pas lui-même ?

Ces rendez-vous ce sont, il faut le dire, tenus dans un contexte particulier qui a probablement parasité les événements. Avec, nationalement, les élections européennes puis législatives, qui ont servi de caisse de résonance au conflit local, opposant Jonathan Biteau et son groupe à la majorité.

Comment alors ne pas voir dans ces sympathiques rencontres, une volonté électoraliste implicite ? Problème de timing, d’organisation en faisant le choix de ne pas faire un débat ou un question-réponse… La méthode sera sans doute à retravailler pour ne pas faire de cette louable intention une première sans lendemain.