Tadej Pogacar ralenti par deux motos, polémique sur le Tour: «Elles ...
C’est probablement l’un des pires cauchemars pour le cortège des suiveurs en course, des commissaires et des organisateurs du Tour de France : deux motos situées dans le sillage de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard alors que la bataille était à son climax dans le col de Joux-Plane ont donc perturbé et influé sur le scénario de la course.
Repris quelques mètres plus bas par Vingegaard après une première offensive, Tadej Pogacar voulait de nouveau attaquer pour aller chercher les quelques secondes de bonifications au sommet de Joux-Plane. Ralenti, il a finalement été devancé par Vingegaard : « J’ai tiré une cartouche pour rien, mais c’est comme ça », commentait, relativement stoïque, comme toute son équipe, le Slovène.
Le scénario de l’incident est assez clair. Les deux motos, une du diffuseur international et l’autre du journal L’Équipe, étaient, comme très souvent, à proximité immédiate des coureurs en tête. Au moment de l’attaque de Pogacar, les deux pilotes ont voulu accélérer pour dégager la route mais la foule immense rassemblée vers le sommet ne permettait, sans prendre des risques d’accident grave, de se faufiler. La scène a évidemment été très mal vécue par les organisateurs. Au terme d’une réunion, plus longue que d’habitude, des commissaires, les deux motos ont été exclues de la course pour une journée.
Au-delà de l’incident, la scène a relancé le débat sur la présence des motos dans des secteurs clés de la course. Indispensables à la couverture médiatique du Tour, elles posent, selon certains acteurs d’autres problèmes : « J’ai le souvenir d’une victoire de Primoz Roglic à Serre-Chevalier, dans une descente où tout le monde avait loué ses qualités et parlé de son passé de sauteur à ski. L’un de mes coureurs m’avait dit qu’il avait fait toute la descente dans le porte-bagages de la moto », souffait le directeur sportif de la Groupama Philippe Mauduit.
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L’influence des motos sur les échappées avait également été dénoncée ces derniers mois par Cédric Vasseur. Comme Vincent Lavenu : « Je le remarque dans beaucoup de courses, ajoute le patron d’AG2R-Citroën. On parle de coureurs qui sont capables de passer de 20 à 40 km/h en quelques secondes sur une attaque. Les caméras ont des zooms très puissants, cela doit être possible pour les motos d’être plus loin ».