Alexis Pinturault, après sa 2e médaille aux Mondiaux à Courchevel ...

« Vous commencez à beaucoup aimer cette piste de l'Éclipse, non ?Peu de monde nous croit quand je le dis, mais c'est une réalité, je ne me suis jamais entraîné sur cette piste avant les Mondiaux (rires) ! La seule fois où j'y ai couru en compétition, c'était l'année dernière pour les finales de Coupe du monde. Je suis à égalité avec tous les autres athlètes ici, même si c'est très dur à croire et je peux le comprendre (rires).

Votre bilan de ces Mondiaux après deux courses est impressionnant, avec ces deux médailles.C'est formidable, de pouvoir le faire à la maison en plus, je pouvais difficilement rêver mieux. Cette médaille en super-G est un peu plus inattendue que celle du combiné, car c'est une discipline où je n'ai pas énormément de podiums dans ma carrière. Je sais être performant, mais il y a une différence entre être performant, autour de la 5e place et être sur le podium le jour J. C'est gratifiant de pouvoir le partager. Cela fait au moins un an, voire deux qu'on en parle de ces Mondiaux à domicile, ça fait un an que c'est dans ma tête, ça m'anime. J'avais une seule envie c'est d'être performant ici, j'ai à coeur de pouvoir vivre pleinement ces Championnats du monde, et pour ça il faut se livrer. Jusque-là j'ai réussi à mettre tout ça en place, c'est ce qui m'apporte ce supplément d'âme.

« Pas impossible qu'en fin de carrière j'aie la motivation d'aller davantage vers la descente »

Vous vous êtes régalé sur ce tracé ?Oui mais c'était difficile car extrêmement rapide, il allait vers le bas, il n'y avait pas énormément de virages, seulement ceux imposés par la piste, et il était difficile de savoir si on skiait bien. J'ai pris beaucoup de plaisir, surtout dans l'adrénaline que j'ai pu avoir, l'engagement que j'ai pu mettre, pas vraiment dans le ski que j'ai pu produire. On a tous fait des fautes, on s'est tous sentis à la limite, ç'a été mon cas.

Ce podium vous encourage dans votre volonté de faire de plus en plus de courses de vitesse ?Ça me conforte davantage dans cette perspective. Ce n'est pas un choix arrêté, mais une perspective. Ce qui est sûr c'est que je prends beaucoup de plaisir en super-G, j'ai toujours pris du plaisir en descente, sauf que je n'en fais pas, parce qu'il fallait faire des choix. Pas impossible qu'en fin de carrière j'aie la motivation d'aller davantage vers la descente. »