Thèmes d'actualité fermer

Dans les coulisses de «Peur sur le lac» : alerte au virus à Annecy

Dans les coulisses de Peur sur le lac  alerte au virus à Annecy
Symptômes spectaculaires, combinaisons de protection, camp d’urgence… Dans la nouvelle série de TF1, qui démarre ce jeudi, une épidémie mort

Changement d'ambiance à Annecy, en Haute-Savoie, où se déroule la série « Peur sur le lac », la suite du « Mystère du lac », diffusé en 2015, et du « Tueur du lac », en 2017, qui démarre ce jeudi 9 janvier à 21h05 sur TF 1. Le commandant de police Lise Stocker, jouée par Julie de Bona, et son mari, le gendarme Clovis Bouvier, incarné par Lannick Gautry, sont confrontés à un virus mortel.

Equipements médicaux, combinaisons de protections biologiques, maquillage des personnages contaminés, installations militaires : l'équipe de la série s'est démenée lors du tournage à l'été 2019 pour rendre crédible cette intrigue innovante et haletante.

D'abord pas loin de « The Walking Dead ». Jérôme Cornuau, qui réalise tous les épisodes depuis le début de la série, s'est cette fois également attelé à l'écriture. C'est lui qui a eu l'idée de cette intrigue. « Je voulais garder l'ADN de la série, initiale avec le couple d'enquêteurs et une petite communauté, tout en les confrontant à quelque chose qui les dépassait. Au début, j'étais parti un peu trop loin dans le concept, on se rapprochait de The Walking Dead, puis je suis revenu à quelque chose de plus réaliste. Je gardais en mémoire Contagion de Steven Soderbergh ou Premier contact de Denis Villeneuve, pour le côté militaire. »

Un virus très visuel. Spécialiste des effets spéciaux, la chef maquilleuse Sylvie Ferry a élaboré l'esthétique des symptômes du virus en collaboration avec le réalisateur. « Le scénario indiquait des veines noires, se souvient-elle. A partir de là, nous avons étudié beaucoup d'images médicales de vraies pathologies ». Il a fallu ensuite s'adapter à la chaleur qui régnait sur le tournage.

« Les comédiens transpiraient beaucoup et, même en utilisant des encres à base d'alcool qui accrochent mieux que du maquillage traditionnel, on devait faire de multiples retouches. » Un travail de longue haleine pour elle et son assistante, épaulées d'un à trois renforts pour certains jours de tournage avec de nombreux figurants ou acteurs principaux contaminés. Il faut compter en effet jusqu'à une heure et demie de maquillage. Un travail minutieux effectué au pinceau et à l'aérographe.

Les combinaisons de protection, un vrai casse-tête. « Les différentes combinaisons de la série sont les mêmes que dans la réalité. Nous avons simplement imaginé avec la cheffe costumière un casque avec une visière transparente pour qu'on puisse voir les visages des comédiens », détaille Jérôme Cornuau.

Newsletter - L'essentiel de l'actu

Chaque matin, l'actualité vue par Le Parisien
Je M'inscris

Pas évident pour autant de diriger des acteurs engoncés dans cet accoutrement. « Nous avons tourné en pleine canicule jusqu'à 42 degrés, donc ils étaient tous en eau dans les combinaisons, on a même eu des malaises, confie le réalisateur. Pour ne rien faciliter, le matériau fait beaucoup de bruit et sous le casque on les entendait très mal, donc il a fallu s'adapter avec les micros. La visière aussi était problématique, car elle a un effet miroir, donc là aussi on a dû jouer avec les lumières. »

Ambiance aquatique à l'hôpital. Au début de l'épidémie, les malades sont rassemblés à l'hôpital local. Des scènes tournées dans une aile inactive d'un hôpital de région parisienne. « Il fallait que l'état d'urgence soit frappant, nous avons cherché des solutions visuellement fortes. Le chef décorateur Stéphane Makedonsky a pris le parti d'une ambiance assez aquatique avec des bâches en plastique transparentes et plutôt brillantes. Nous avons fait énormément de recherches avec des échantillonnages pour trouver la bonne matière et le bon rendu, assure Jérémie Lemoine, le premier assistant décorateur. Ensuite, on joue sur les contrastes entre le décor existant, un peu daté, et du matériel moderne clinquant. »

Un camp d'urgence comme les vrais. « On s'est énormément renseignés auprès de l'armée pour savoir quels étaient les moyens déployés en cas d'épidémie, souligne le réalisateur. Tout ce qu'on voit à l'écran est très proche de la réalité. Le médecin militaire qui était notre conseiller était assez impressionné ! » « Pour ce camp militaire, on a mis les bouchées doubles, voire triples, car nous avions une fenêtre de tir très étroite avant que le lieu accueille les premières colonies de vacances de l'été, ajoute Jérémie Lemoine. Nos fournisseurs étaient les mêmes que pour l'armée ou des ONG, nous avions du matériel médical de pointe, on a fait venir des portes hermétiques de Belgique. »

En plus de la chaleur qui a rendu le montage particulièrement éprouvant, le site a connu une véritable tempête. « Une trentaine d'arbres sont tombés, nous avons été bloqués plusieurs heures sur place », raconte Jérôme Cornuau. « Le décor a été bien chahuté, on voyait les tentes vibrer sous les vents à plus de 100 km/h, le mobilier a été déplacé voire renversé. Heureusement, nous n'avons quasiment pas eu de casse », ajoute Jérémie Lemoine.

Une ville en quarantaine. « Nous avions à peu près le même budget que sur les saisons précédentes (NDLR : 7,7 millions d'euros pour l'ensemble des six épisodes de « Peur sur le lac ») mais avec des problématiques plus coûteuses, souligne le réalisateur. Il a donc fallu être le plus pragmatique possible pour être réaliste sur le plan médical et militaire, sans avoir les moyens d'une production américaine.

Les véhicules de type militaire, notamment, sont très chers à la location. J'aurais voulu avoir des convois militaires en mouvement dans la ville, mais ce n'était pas possible. Nous nous sommes donc concentrés sur les barrages avec des camions blindés statiques, en demandant des autorisations à la ville pour pouvoir bloquer des quartiers. Ce qui nous a obligés à tourner parfois à 3 heures du matin parce qu'on était en pleine saison touristique. »

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

« Peur sur le lac », série française de Jérôme Cornuau (2020) avec Julie de Bona, Lannick Gautry… Episodes 1 et 2/6 (2x48 minutes).

Shots similaires
Nouvelles archives
  • Urssaf
    Urssaf
    Partenariat entre l'Urssaf et la Chambre de métiers Le ...
    17 Avr 2023
    3
  • Attentat Nice
    Attentat Nice
    Attentat à Nice : le profil de l'assaillant se précise
    29 Oct 2020
    2
  • Bocuse d'Or 2021
    Bocuse d'Or 2021
    Davy Tissot sacré Bocuse d'or 2021 : découvrez ses plats
    27 Sept 2021
    4
  • Michael Venom Page
    Michael Venom Page
    Pas drôle! Dana White ferme les futures entrées flashy après les ...
    10 Mar 2024
    2
  • Nicolas Dupont-Aignan
    Nicolas Dupont-Aignan
    Résultats des législatives 2024 : Nicolas Dupont-Aignan battu par le ...
    8 Juill 2024
    2
  • Obseques Alain Delon
    Obseques Alain Delon
    Alain Delon a été inhumé ce samedi dans sa propriété de Douchy ...
    24 Aoû 2024
    2
Les shots les plus populaires de cette semaine