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JO de Pékin 2022 : Perrine Laffont échoue au pied du podium en ski de bosses

JO de Pékin 2022  Perrine Laffont échoue au pied du podium en ski de bosses
Quatre ans après son titre olympique en Corée du Sud, la Pyrénéenne n’est pas parvenue à monter sur le podium, dimanche, lors de la finale de l’épreuve de ski de bosses.
Perrine Laffont dimanche 6 février à Zhangjiakou.Perrine Laffont dimanche 6 février à Zhangjiakou.
Perrine Laffont dimanche 6 février à Zhangjiakou. MARCO BERTORELLO / AFP

Il n’y aura pas de doublé. Ni de médaille. Tenante du titre olympique, Perrine Laffont (23 ans), n’est pas parvenue à monter sur le podium de l’épreuve de ski de bosses des Jeux de Pékin, dimanche 6 février. Sur les pentes du Genting Snow Park de Zhangjiakou, elle a fini à la quatrième place de l’épreuve, remportée par l’Australienne Jakara Anthony, devant l’Américaine Jaelin Kauf et la Russe Anastasiia Smirnova, peu attendues sur le podium de la compétition. L’autre Française engagée dans la finale olympique, Camille Cabrol, a terminé à la 18e place.

Perrine Laffont a tellement banalisé l’exceptionnel durant ces dernières années qu’elle, ses coachs et ses partenaires de l’équipe de France étaient abasourdis dans l’aire d’arrivée. On a d’abord vu la jeune femme réconforter la favorite japonaise Anri Kawamura (5e) – 17 ans seulement, en pleurs dans les bras de la Française –, avant d’écraser elle-même quelques sanglots.

« C’est dur, parce que ce soir je n’arrivais pas à me lâcher, à skier comme en qualifications. Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai du mal à analyser », a confié à chaud la Pyrénéenne, ajoutant qu’elle aurait besoin de faire « un bon break » pour évacuer toute sa frustration. « En 2018, j’avais promis de ne plus me rendre malade ; ça fait quand même neuf mois qu’on vit pour ça, il va falloir prendre le temps de le digérer. »

Domination contestée cet hiver

Consolée par Benjamin Cavet, malheureux quatrième – déjà – de la finale masculine, la veille, la jeune femme esquissait alors quelques timides sourires, avant de faire bloc avec tous les membres de l’équipe de France, son entraîneur et Camille Cabrol notamment, sa copine chez les Bleues. « Elle nous a tellement habitués à gagner. Arriver deuxième peut être vu comme un échec pour une telle athlète, c’est une pression terrible », a admis Benjamin Cavet.

« Ça m’emmerde de repartir d’ici avec deux médailles en chocolat, enrageait Ludovic Didier. Là, il faut réconforter comme on peut, ces Jeux vont laisser des traces. » L’entraîneur de l’équipe de France de ski de bosses se projetait déjà sur la fin de la saison, comme pour mieux balayer le mauvais souvenir des JO de Pékin. « On fait un très bon mois de janvier, quatre étapes de Coupe du monde, quatre podiums de suite, deux victoires. Je ne vois pas comment on peut faire beaucoup mieux. Ça fait dix ans que Perrine est au top niveau, aujourd’hui elle est quatrième, personne ne lui en voudra. »

Souveraine depuis quatre ans, trois fois championne du monde et détentrice de quatre globes de cristal du classement général de la Coupe du monde, Perrine Laffont avait vu sa domination contestée au cours de cet hiver. « Pépette » – son surnom – a dû partager, un peu plus qu’à son habitude, les victoires en Coupe du monde, avec l’Australienne Jakara Anthony et la Japonaise Anri Kawamura.

« C’est vrai que ces dernières années, je posais mon run, je gagnais et j’avais de la marge », admettait Perrine Laffont en visioconférence de presse, au début de février, peu après son arrivée à Zhangjiakou. « Ça rajoute un peu de piment dans ma discipline », ajoutait-elle, mi-amusée, mi-soulagée de ne plus porter la pression toute seule sur ses épaules.

« La pression des résultats »

Avant le début de la saison, à l’évocation d’un possible deuxième titre olympique, elle confiait au Monde : « Ce serait la carrière parfaite, même si la mienne est déjà très très belle. En quatre ans, j’ai réussi à tout gagner dans mon sport. J’ai la chance d’avoir pu réaliser mes rêves les plus fous. »

A l’écouter, avant même d’envisager la possibilité d’une nouvelle médaille aux Jeux, elle considérait de toute façon que sa vie était celle qu’elle avait « rêvé d’avoir depuis toute petite », quand, aux Monts d’Olmes (Ariège), elle sautait ses premières bosses à un âge où d’autres apprennent à faire du vélo.

Perrine Laffont avait confié avant le début de la saison n’avoir pas le souvenir d’une course parfaite dans sa carrière. Elle expliquait y trouver une raison et une source permanentes de motivation pour retourner à l’entraînement. « Ce sont des petits défis comme ça qui me plaisent, qui me poussent à continuer. »

Elle expliquait se rendre aux Jeux de Pékin sans « la pression des résultats »,qui l’avait plongée dans une petite dépression un an après son titre olympique, à Pyeongchang. Elle se disait juste guidée par la recherche du plaisir.

La Pyrénéenne donne désormais rendez-vous aux Jeux de Milan-Cortina d’Ampezzo, en Italie. Après tout, elle n’aura que 27 ans en 2026, un jeune âge pour reprendre la couronne de l’épreuve des bosses.

Nicolas Lepeltier(Zhangjiakou, Hebei (Chine), envoyé spécial)

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