Vidéo. Patrick Bruel devant des écoliers de Bordeaux : « T'as déjà ...
Sur la petite place, il cherche l’école. Patrick Bruel, manteau noir et guitare, accompagné d’une attachée de presse et d’un vidéaste via lequel il poste un message sur ses réseaux. Le chanteur de « Place des grands hommes » y annonce son entrée dans quelques minutes à l’école du Vieux-Bordeaux. Vendredi, ce sera Marseille, puis Lille et Paris. Avant la grande tournée de 2024tout...
Sur la petite place, il cherche l’école. Patrick Bruel, manteau noir et guitare, accompagné d’une attachée de presse et d’un vidéaste via lequel il poste un message sur ses réseaux. Le chanteur de « Place des grands hommes » y annonce son entrée dans quelques minutes à l’école du Vieux-Bordeaux. Vendredi, ce sera Marseille, puis Lille et Paris. Avant la grande tournée de 2024 tout juste annoncée, une idée de petite « tournée des classes » de quatre dates née autour de « L’Instit », un des 16 titres de son dernier album sorti en novembre.
« Je suis fils d’enseignants et l’école a été très importante pour moi », souffle le chanteur à l’heure d’entrer dans la cour version récré. « Ils ne vont pas me connaître », s’inquiète-t-il un brin.
« J’ai plus le trac qu’avant de rentrer dans un Zénith », sourit Bruel dans la salle de CP
L’école publique de six classes et 130 élèves est nichée près des quais et du Grand théâtre. « Du fils d’architectes à l’enfant dormant en squat », explique Adrien Déborde-Robin, le directeur. Les enfants se ruent sur lui dès les premiers pas, sensibilisés par les enseignants, les parents ou les Enfoirés vus à la télé. Les « Patrick ! Patrick ! » enjoignent le chanteur à signer des autographes sur des bouts de papier, des mains tendues.
Mick Jagger et footballeur« J’ai plus le trac qu’avant de rentrer dans un Zénith », sourit Bruel dans la salle de CP où la classe entière, nantie de quelques élèves des autres niveaux, va le bombarder de questions. « Est-ce que c’est vrai que t’es champion de poker ? » est la première. « Oui, j’ai connu ça jeune, avec les échecs. Le poker, c’est moins intéressant que les échecs : rien de plus formidable. » Y’a un club dans l’école.
« T’as déjà rencontré des rock stars ? » demande Henri. Et le chanteur de raconter son concert au Québec en 2015, la veille du passage des Rolling Stones et sa soirée passée avec Mick Jagger, « la plus grande des rock stars. » L’artiste confie avoir voulu être pompier, médecin, avocat et footballeur. « Mes chansons et ma guitare plaisaient aux copains alors… mais il faut beaucoup travailler aussi. »
Alexis enchaîne : « Quand as-tu décidé de te séparer de ta famille ? » voulant évoquer son exil d’Algérie à 3 ans vers Argenteuil. Bruel raconte le départ avec sa mère, le logement de fonction dans l’école des filles où elle enseignait, l’école Jules-Guesde voisine pour les garçons.
« Premiers héros de la société »Une heure plus tard, on saura qu’il a une préférence pour le bleu, les plats partagés en bonne compagnie, Orelsan, le violoncelle, les dauphins et les hippopotames. Et que cette chanson, « L’Instit », est « un hommage aux premiers héros de notre société, un hommage aussi aux livres compagnons d’une vie. »
Son livre favori ? « La Promesse de l’aube », de Romain Gary. Côté écoliers, on lui répond « Mortelle Adèle » avant que tous chantent « L’Instit » à deux guitares, le directeur se révélant un sacré compère. « Je suis incroyablement touché », souffle Bruel en sortant de la salle avant d’aller saluer les autres classes et de repartir prendre son train. « Ils sont justes, touchants, chacun si différent… » Rendez-vous dans dix ans ?