Pascal Obispo à La Seine musicale, tout pour la musique
Commencée le6 octobre et prévue jusqu’au 15 décembre, avant de reprendre pour presque deux mois à la mi-janvier 2024, la tournée dans des grandes salles de Pascal Obispo a pour sous-titre « 30 ans de succès ». Presque exact, puisque c’est avec la chanson Plus que tout au monde et l’album du même nom en 1992 – « 31 ans » cela aurait fait un peu bancal – que le chanteur, compositeur et auteur a été révélé au public. A La Seine musicale, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), jeudi 19 octobre, où il se produit également le lendemain, Pascal Obispo le remercie à plusieurs reprises et avec une évidente sincérité d’être toujours là.
Deux heures trente sur scène, avec quelques prises de parole d’Obispo, sur son adolescence, ses premiers pas, sur celles et ceux qui lui ont fait confiance comme compositeur, des souvenirs de désaccords avec des maisons de disques. Obispo, qui se met souvent au piano, joue aussi de la guitare acoustique et de la basse – l’instrument de ses débuts dans des groupes new wave à Rennes, où, natif de Bergerac (Dordogne), il a vécu de la fin des années 1970 aux années 1980 –, est accompagné par dix instrumentistes (deux guitaristes, deux claviéristes, basse, batterie et percussions, section de trois vents, saxophone, trompette et trombone) et deux choristes.
Talent de mélodistePas d’écran avec d’inutiles projections, de décors et changements de costumes, lui est en veste et pantalon blanc, les autres en noir. Présentation à l’ancienne, dans la tradition de la valorisation de la musique et de ses interprètes, qui bénéficie quand même de jeux de lumières élégants à partir de deux structures en arc au-dessus de la scène.
C’est au son de la diffusion d’un air joué au sitar et aux tablas que les instrumentistes et choristes arrivent sur scène, présentés par Obispo depuis les coulisses. Et voici Jamais,entraînante tournerie funky tirée du nouvel album, Le Beau qui pleut, pour débuter.Du disque seront aussi joués notamment la chanson-titre, belle déclaration d’amour à la Bretagne, les duos Les Longueurs et J’étais pas fait pour le bonheur, respectivement avec Alexia Gredy et Giordana Angi, en invitées.
Obispo, il s’en amuse, sait que même si les nouveautés sont appréciées, la promesse des chansons plus connues est attendue. Elles sont bien là, dans le déroulé du concert : L’important c’est d’aimer, Plus que tout au monde et Tu compliques tout lors d’un passage en acoustique, 1980, Mourir demain, Tombé pour elle, Lucie, pour laquelle il est seul au piano… Anciennes ou plus récentes, elles rappellent son talent de mélodiste. Aux chansons dont il a été l’interprète, Obispo ajoute celles qu’il a composées pour d’autres : Et un jour, une femme et Savoir aimer pour l’ami Florent Pagny, ovationné après qu’Obispo a indiqué qu’il était dans la salle, Zen pour Zazie, Tu trouveras pour – et à l’origine avec – la Canadienne Natasha St-Pier.
Il vous reste 16.76% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.