PSG-Metz : pour Paris, le rebond ou la crise de nerfs
Malgré la persistance des beaux jours, il serait temps de se dire que l'été a passé et que la Ligue 1, même si elle n'a pas les charmes et les atours d'un Final 8 de la Ligue des champions, a repris ses droits.
Il serait temps de se dire qu'il faut enfin jouer au football, plutôt qu'à pousse-toi de là que je m'y mette, ou au jeu des tapettes derrière la tête. Il serait temps de se dire que le Covid-19, le calendrier ou l'arbitrage ne sont pas mère de tous les maux. Et puisque sa 1re journée de L 1 prend place de manière incongrue entre la 3e et la 4e, il serait temps pour le PSG de lancer enfin son championnat et de renouer avec le succès et les buts qui le fuient maintenant depuis 3 rencontres.
Ce n'est pas rien 3 défaites consécutives pour un club qui a appris à empiler les succès depuis 2011 et son rachat par le Qatar. Cela n'a rien à voir avec feu la crise de novembre, mais un tel enchaînement peut quand même laisser des traces.
Tuchel agacéIl en a laissé semble-t-il chez Thomas Tuchel qui s'est montré ce mardi très agacé par les questions des médias sur le niveau de son équipe, à la veille d'accueillir Metz au Parc des Princes. A moins que l'électricité du clasico ne se soit propagée jusqu'au camp des Loges. Quand on lui parle d'impuissance offensive avec les absences conjuguées de Mbappé (Covid-19) et Neymar (suspendu), le coach allemand répond « polémique ». « Ce ne sont pas les 2 seuls qui manquaient contre Lens ( NDLR : défaite 0-1 ), il y avait 7 joueurs en moins, On ne peut pas analyser le match comme ça. C'est seulement de la polémique », peste l'ancien technicien de Dortmund.
On se penche alors sur Marseille et le contenu de la rencontre. Là encore la réponse fuse « On regarde la performance, vous préférez regarder le résultat », cingle Tuchel qui relève les « statistiques extraordinaires » de ses joueurs et évoque « une domination complète » mal payée en retour.
« Nous sommes un groupe très émotionnel »Pour tenter de conjurer le sort et atténuer les effets négatifs d'une défaite historique face au rival honni, le coach allemand mise sur le dialogue. « On a parlé hier (NDLR : Leonardo se serait même invité au camp des Loges), on va reparler, a expliqué l'entraîneur parisien. Nous ne sommes pas habitués à commencer avec deux défaites, nous sommes dans une phase atypique. Mais je suis content de la façon dont on joue et s'entraîne. Nous sommes un groupe très émotionnel, c'est notre force mais on doit aussi la gérer. »
De fait le PSG va payer dès ce mercredi soir les inconséquences de sa fin de match face à l'OM avec trois joueurs automatiquement suspendus (Neymar, Paredes, Kurzawa), auxquels il faut ajouter Mbappé positif au coronavirus, Florenzi non qualifié et Kehrer incertain. Vous obtenez un champion de France encore diminué et proche de basculer dans une vraie crise - pas simplement « une crise de résultat » dixit Tuchel - en cas de nouvelle contre-performance. Heureusement le promu messin ne présente pas les mêmes arguments que l'Olympique de Marseille. Et, a priori, il ne possède pas dans son effectif un Alvaro Gonzalez.