Semaine de quatre jours : les parents divorcés pas les seuls ...
Publié il y a 58 minutes, Mis à jour il y a 57 minutes
La piste de «semaines différenciées» pour les parents divorcés, soit de quatre jours lorsqu'ils ont la charge de leurs enfants, et de cinq jours le reste du temps, serait soutenue par Gabriel Attal, a-t-on appris ce week-end.
C’est une annonce qui a fait les gros titres de la presse ce week-end : dans la fonction publique, les parents divorcés pourraient bientôt avoir droit à des «semaines différenciées». Soit des semaines de quatre jours lorsqu’ils ont la charge de leurs enfants, et de cinq jours le reste du temps. «Gabriel Attal tient notamment beaucoup à cette (…) piste», apprenait-on dans La Tribune Dimanche.
Contacté par Le Figaro, Matignon (re)précise le projet du gouvernement. «Le sujet, ce n’est pas que les parents divorcés. Le but, c’est que la semaine en quatre jours s’adresse à tout le monde, à tous les salariés», insiste-t-on au cabinet de Gabriel Attal. Donc aussi bien les parents divorcés que les autres, parents ou non, dans le public comme dans le privé. Semaine «en» quatre jours et non «de» quatre jours, corrige-t-on, soit «avec le même nombre d’heures travaillées» qu’une semaine de cinq jours classique.
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Accord-cadre sur le «travailler-mieux» dans la fonction publique
Et Matignon de renvoyer au discours de politique générale prononcé par le premier ministre fin janvier, rappelant qu’il avait décidé, à l’époque où il était ministre des Comptes publics, d'expérimenter dans son administration la semaine en quatre jours, «sans réduction du temps de travail», Gabriel Attal avait annoncé avoir demandé «à l'ensemble de (ses) ministres d'expérimenter cette solution dans leurs administrations centrales et déconcentrées ». Malgré les envies des Français à un meilleur équilibre vie pro-vie perso, une première expérimentation à l'Urssaf de Picardie début 2023 s’était conclue par un constat d’échec, avec seulement trois salariés qui avaient tenté l’expérience.
Sur la semaine en quatre jours, Gabriel Attal «souhaite que l’État se montre exemplaire, et à ce titre le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini va être mobilisé sur ce sujet-là», précise-t-on dans l’entourage de Gabriel Attal. Le premier ministre doit plus largement lui donner mandat «pour négocier avec les organisations syndicales un accord-cadre sur le “travailler-mieux“» dans la fonction publique, indiquait La Tribune Dimanche ce week-end. Pas plus de précisions à ce stade, l’exécutif renvoyant au séminaire gouvernemental consacré au travail, prévu le 27 mars prochain. «Le sujet de la semaine en quatre jours sera sur la table», confirme-t-on à Matignon, estimant qu’une telle évolution correspond «aux aspirations des salariés» et à leur besoin de «flexibilité».