Libérations d'otage : pour Israël, une douce amertume
La tension est palpable ce dimanche 19 janvier, place des Otages à Tel-Aviv. Vers 17 heures, heure locale, le soleil tombe peu à peu, amenant la fraîcheur dans la métropole israélienne, et, par écran géant interposé, à Gaza. La place, noire de monde, retient son souffle. Ironie du sort, Kan, le service public, retransmet Al-Jazeera, pourtant interdite en Israël. Cette chaîne dispose des meilleures images de ce moment historique : en plein centre de Gaza, des combattants du Hamas, cagoulés et en armes, tentent de contenir une foule compacte agitant des drapeaux palestiniens.
Et puis, c’est la libération, des cris, des applaudissements. Quelqu’un a aperçu les trois otages sortant d’un véhicule du Hamas, transvasées rapidement dans la Jeep blanche du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La foule est en transe. La télé israélienne pause, rembobine, essaie de briser le suspense, jusqu’à ce qu’enfin l’annonce officielle soit faite : Emily Damari, Romi Gonen et Doron Steinbrecher ont été prises en charge par le CICR.
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Les haut-parleurs envoient HaBaïta, «à la maison», chanson de 1982 composée pour faire revenir les troupes israéliennes au Liban, recyclée depuis pour la cause des otages. «On rentre à la maison ?» demande en écho dans la foule une