En images, la libération des trois otages ramenées vivantes en Israël
Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari ont été rendues à leur famille dimanche lors du premier échange en marge de la trêve signée entre Israël et le Hamas.
«Enfin réunis». Ces deux mots, postés par l’armée israélienne ce dimanche sur X, exprimaient toute l’émotion des Israéliens retrouvant trois otages libérées, en marge de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. Trois jeunes femmes, âgées de 24 à 30 ans, ont été rendues à leurs familles ce dimanche, en vertu de l’accord de trêve de 42 jours qui prévoit la libération de 737 prisonniers palestiniens contre 33 otages israéliens kidnappés le 7 octobre 2023.
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Sur les photos publiées par Tsahal, on voit Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari étreindre leurs mères qui les attendaient à leur arrivée en Israël, après 471 jours de captivité. L’une des otages, l’israélo-britannique Emily Damari, affiche une main bandée, sur laquelle semblent manquer deux doigts. Selon les médias israéliens, la jeune femme a été blessée à la main lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
Toute la journée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place des Otages à Tel Aviv, émues à l’annonce de cette première salve de libérations. Regardant les images diffusées sur un écran géant, la foule a applaudi avec émotion lorsque les visages des jeunes femmes captives sont apparus.
Première journée de trêve
10h. La branche armée du Hamas publie le nom des trois otages israéliennes devant être libérées le jour même. L’entrée en vigueur de la trêve, prévue initialement pour 6h30 GMT, a été retardée, Israël exigeant de recevoir une liste avant de mettre en œuvre l’accord. Dans la foulée, l’État hébreu confirme avoir reçu la «liste des otages». Il s’agit de Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari. Leurs familles ont toutes été averties, annonce le bureau du premier ministre. Le cessez-le-feu entre alors en vigueur à 9h15 GMT (10h15 heure française).
15h. Après des retards dans les échanges - le Hamas évoquant des «erreurs» dans la liste des prisonniers palestiniens - des véhicules de la Croix-Rouge se mettent en route pour récupérer les otages. Des hélicoptères de l’armée de l’air israélienne s’envolent, transportant des couvertures confiées par les familles.
16h30. La Croix-Rouge confirme avoir récupéré les trois otages. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes israéliens s’émeuvent de la scène de l’échange, qui s’est fait en quelques minutes sur une place bondée à Gaza. Les otages, une par une, sont sorties d’une fourgonnette pour s’engouffrer dans le véhicule du CICR, entourées de combattants cagoulés, tandis qu’une foule de Palestiniens scande tous des «Allah akbar !».
Les mères des otages suivent en direct la libération de leurs filles
Les mères de Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari ont suivi la libération de leurs filles sur l’écran d’un téléphone portable, auprès de plusieurs soldats de l’armée israélienne qui a diffusé sur X une vidéo de l’instant. Réunies aux côtés de militaires dans un lieu tenu secret, les familles crient, sautent de joie et pleurent en voyant leurs proches rentrer en Israël selon les images.
Les trois otages libérées sont accueillies depuis dimanche soir dans un hôpital où elles reçoivent des soins médicaux. Si l’accord prévoit la libération de 33 otages, encore 57 autres, présumés vivants, demeurent captifs à Gaza.
À Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour
À Gaza, des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre prennent la route pour rentrer chez eux dimanche après l’entrée en vigueur de la trêve. À la mi-journée, des milliers de personnes arrivaient à Jabalia à partir de Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien. D’autres mouvements de retour de la population sont observés dans les secteurs de Rafah et Khan Younès (sud), selon des témoignages recueillis par l’AFP.