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« Omar la fraise » : un polar tarantinesque à Alger, avec Benoît ...

 Omar la fraise   un polar tarantinesque à Alger avec Benoît
Dans le premier long-métrage d’Elias Belkeddar, les deux acteurs incarnent des truands sans vergogne, en voie d’apaisement.
Omar (Reda Kateb) et Roger (Benoît Magimel) dans « Omar la fraise », d’Elias Belkeddar.Omar (Reda Kateb) et Roger (Benoît Magimel) dans « Omar la fraise », d’Elias Belkeddar.
Omar (Reda Kateb) et Roger (Benoît Magimel) dans « Omar la fraise », d’Elias Belkeddar. ICONOCLAST / CHI-FOU-MI PRODUCTIONS / STUDIOCANAL

Omar a la pêche ! On n’a jamais vu Reda Kateb comme ça : cheveux mi-longs, gominés, un poil vulgaire, la tchatche et la fringue clinquantes. Il incarne Omar, dans Omar la fraise, premier long-métrage du Franco-Algérien Elias Belkeddar, présenté en séance de minuit à Cannes, qui sort en France dans la foulée, mercredi 24 mai. Auteur d’un court-métrage, Un jour de mariage (2018), sélectionné à la Semaine de la critique, le cinéaste trentenaire a également signé le clip de DJ Snake, Disco Maghreb.

C’est l’histoire d’un bandit franco-algérien qui doit se ranger des voitures et se tenir tranquille, à Alger, après une condamnation par contumace à vingt ans de prison en France. Omar est effondré, il avait prévu de rentrer à Paris… Son ami et complice, Roger (Benoît Magimel en costard blanc et lunettes fumées, comme sorti de Pacifiction, d’Albert Serra), va l’épauler si l’on peut dire dans sa reconversion. Quel tandem, pas très futé ! Elias Kelkeddar surdose ses personnages, installant une atmosphère désopilante, et fait accepter au spectateur tout ce qui tombe du ciel.

Benoît Magimel en roi fainéant

Omar se retrouve ainsi à gérer une entreprise de pâtisserie. Très vite, son cœur se met à battre pour la magnifique Samia (Meriem Amiar, une belle découverte), la contremaître, qui supervise la fabrication des gâteaux. Mais une femme aussi déterminée peut-elle se laisser embobiner par un tel mariole ? Omar persiste, ses tentatives de séduction le rendent plus vrai et attachant. Parallèlement, il replonge dans un petit business, prend les manettes de l’usine en organisant le kidnapping (provisoire) de son patron, tout en réglant des comptes avec des gangsters, grâce au concours d’enfants des rues. Tarantino à Alger ! Les coups pleuvent, le sang coule et rien n’est grave. Magimel, en roi fainéant dans sa villa surplombant la mer, la piscine désespérément vide, en attente d’un réparateur qui ne viendra jamais, procure au film quelques flottements bien sentis.

Ce film est une friandise, mais sous la couche sucrée affleure quelque chose de plus profondément documentaire. Comme un morceau d’Algérie, avec sa chaleur et son énergie. Les visages des hommes, les paris frénétiques sur des combats d’animaux, la vie dans les quartiers, Bab El Oued et Climat de France, une cité construite par Fernand Pouillon (1912-1986). Mais aussi la vivacité des gamins livrés à eux-mêmes, avec lesquels le réalisateur a travaillé lors d’ateliers, les filmant sans misérabilisme.

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