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OMAR LA FRAISE (Critique)

OMAR LA FRAISE Critique
SYNOPSIS : Omar, plus connu sous le nom d’Omar la Fraise, est un bandit à l’ancienne. Contraint à la cavale en Algérie, il vit de petites magouilles, accompagné de son illustre acolyte Roger. Après…

SYNOPSIS : Omar, plus connu sous le nom d’Omar la Fraise, est un bandit à l’ancienne. Contraint à la cavale en Algérie, il vit de petites magouilles, accompagné de son illustre acolyte Roger. Après avoir régné sur le milieu du banditisme français durant des décennies, ils doivent ensemble accepter leur nouvelle vie alors qu’ils n’ont vécu jusqu’à présent que dans la débauche et la violence. 

C’est en Séance de Minuit que sera dévoilé le premier film de l’algérien Elias Belkeddar au sein de la Sélection 2023 du Festival de Cannes. Avec en tête d’affiche un radieux duo Reda Kateb/Benoît Magimel, ce Omar la Fraise roule des mécaniques dans son portrait tordu d’un ancien grand nom du banditisme. Le film suit le parcours du Omar éponyme, un criminel notoire contraint de rester sur le territoire algérien pour éviter la lourde peine de prison dont il a écopé en France. Avec son ami et associé Roger, ils enchaînent les magouilles et les petits jobs à Alger et tentent de construire leur nouvelle vie autour d’une bande de jeunes du quartier et d’une usine de fabrication de gâteaux.  De part ses fortes effluves algériennes dans tous les aspects de sa conception, Omar la Fraise fait figure de proposition singulière au sein du cinéma de gangster, focalisant toujours sa caméra sur son personnage principal et sa dégaine à couper au couteau. Reda Kateb campe un protagoniste qui se veut flamboyant tout en transmettant les airs d’un temps révolu où il dominait son petit monde. A mi-chemin entre le charisme qu’il impose et le pathétique de sa maladroite quête de rédemption, le comédien fait naître un personnage aussi attachant qu’il est ridicule, à l’image du film lui-même. Dans ses efforts pour inventer la trajectoire notable de cet ancien gangster en cavale, le long-métrage pâtit des traditionnels défauts du premier film, manquant à la fois d’un degré d’intensité au sein de ses circonvolutions et d’une vraie envie de sortir des sentiers battus pour croquer ses curieuses figures centrales.

S’il réussit pourtant son coup dans son traitement de l’humour (assurément très bien dosé) par la verve arrogante et absurde de ses personnages ou dans quelques ressorts narratifs qui touchent dans le mille, Omar la Fraise fonctionne en semi-régime tout au long de son intrigue gangsterienne qui manque clairement d’ampleur et de direction – ainsi, à l’exception de quelques one-liners et échanges dialogués qui provoquent de francs éclats de rires, le film se fait avare en émotions.

Au-delà de ces questions de perception, il convient tout de même de saluer les performances très réussies du casting, mené à bras le corps par les figures incarnées par Reda Kateb et Benoît Magimel (qui fait ton sur ton après son rôle dans le Pacifiction d’Albert Serra l’an passé). Ils sont également soutenus par la présence salutaire et très bien dosée de Meriem Amiar, qui offre une perspective intéressante à la fois au personnage principal et au film directement.

Mais Omar la Fraise fait finalement figure de semi-proposition, n’osant jamais trop s’abandonner à ses idées les plus folles pour rester sur un déroulé somme toute classique. En jetant à bord de son parcours ses personnages brillants qui ne sont pas réellement surélevés par la narration du film, Belkeddar signe un premier long-métrage au joli potentiel qui ne prend pas vraiment. Omar la Fraise a néanmoins le mérite de représenter avec une certaine fougue le cinéma algérien moderne, même s’il manque d’un certain degré de folie en ne parvenant jamais à embrasser la personnalité maniaque et sarcastique du parcours de son anti-héros. En reste pourtant un film attachant dont on aurait malheureusement pu attendre bien plus.

Titre Original: OMAR LA FRAISE

Réalisé par: Elias Belkeddar

Casting : Reda Kateb, Benoît Magimel, Meriem Amiar …

Genre: Drame

Sortie le: 24 mai 2023

Distribué par : StudioCanal

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