VIDÉO Insolite, des tombes aux murs : l'OM célébré jusque dans la ...
Dans une salle à manger marseillaise, un papier peint surprenant attire l'attention. Loin des motifs floraux habituels, ce sont des pierres tombales, des épitaphes et des objets funéraires qui ornent les murs. Ce qui unit ces défunts ? Leur amour inconditionnel pour l'Olympique de Marseille (OM).Une passion éternelle pour le club phocéen, révélant un aspect unique de la culture marseillaise où le football transcende même la mort.
La mort ne fait pas disparaître les classes sociales
L'exposition révèle une diversité sociale inattendue. "On va avoir un peu toutes les classes sociales qui se chevauchent et différentes visions du sport," explique, Elie Chich, historien de l'art. Des tombes de supporters arborant fièrement le logo de l'OM côtoient celles d'enfants, décorées de ballons, témoignant de leur passion précoce pour le football.
REPORTAGE A LA VIE A LA MORT EXPOSITION L'OM SUR LES TOMBES
De Maradona à Tapie : l'inspiration derrière le projet. Emmanuelle Luciani (historienne de l'art et commissaire de l'exposition) également l'artiste à l'origine de ce projet, n'en est pas à son coup d'essai en matière de mélange entre sport et art. Après une exposition sur Diego Maradona en 2019, ce sont les funérailles de Bernard Tapie qui l'ont inspiré, mettant en lumière la façon unique dont Marseille vénère ses idoles, dans la vie comme dans la mort.
Un regard différent sur la mort
Pour Emmanuelle Luciani, cette exposition est bien plus qu'un simple hommage funèbre. "C'est presque une résistance à tout ce qui a existé au XIXᵉ siècle," affirme-t-elle. L'artiste voit dans ces tombes une manière de maintenir un lien avec la vie et le patrimoine, parfois avec humour, transformant ainsi le morbide en célébration.
L'art funéraire au service du football. Les photographies, réalisées par Emile Barret, spécialiste de l'art funéraire, capturent non seulement les tombes contemporaines, mais aussi celles plus anciennes. Une tombe particulière, celle d'un jeune homme décédé durant son service militaire dans les années 60, illustre comment la passion pour l'OM transcende les époques.
Une exposition appelée à ressusciter
Visible jusqu'au 30 janvier, cette exposition "mortelle" pourrait connaître une seconde vie dans les mois à venir, dans un autre lieu emblématique de Marseille. Une façon de prolonger cet hommage unique à la passion marseillaise pour son club de football.