Pourquoi les plaintes de l'OM contre l'arbitrage sont "néfastes" pour ...

Eric Di Meco a jugé contre-productives les critiques à répétition de l'Olympique de Marseille envers l'arbitrage lors de son passage ce lundi dans l'émission Rothen s'enflamme sur RMC. Le consultant RMC Sport a questionné le comportement des dirigeants et joueurs phocéens après le nul contre Strasbourg (1-1) mais comprend une certaine frustration.

Éliminé de la Coupe de France par Lille dans un match marqué par une grosse polémique arbitrale et des tensions en fin de rencontre, l'OM a aussi concédé le nul à domicile contre Strasbourg (1-1) ce dimanche en clôture de la 18e journée de Ligue 1. Un duel, là encore, marqué par des décisions qui ont fait débat. Et même plus que limites à en croire les dirigeants ou joueurs marseillais qui ont dénoncé des erreurs des officiels. Mais, cette fois, Eric Di Meco n'a pas partagé leur opinion au lendemain de cette contre-performance au Vélodrome.

"Il y a l’expulsion de Balerdi à Lyon, il y a l’expulsion d’Harit contre le PSG et celle qui n’a pas eu lieu contre Singo à Monaco. Elle vient aussi de là, la frustration", a rappelé le consultant lors de son passage ce lundi dans l'émission Rothen s'enflamme sur RMC. "Déjà tu es autocentré, donc tu regardes tout ce qui va en ta défaveur, tu ne regardes pas ce qui va en ta faveur et tu compares toujours aux autres. Et donc, dans ces cas-là, tu es toujours frustré et tu penses, peut-être à juste titre, que tu es un peu plus lésé que les autres. Ok, ça c’est l’histoire et puis tout le monde est frustré puisque mercredi dernier, le président de Lille était descendu aussi (sur le terrain, sans être expulsé comme Medhi Benatia, NDLR). Dans le même match, les deux présidents n’étaient pas contents."

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"A un moment donné ça joue contre toi"

Bénéficiaire contre le RCSA d'un penalty, que le jeune Robinio Vaz est allé chercher en jouant bien le coup, l'OM aurait pu également bénéficier d'un deuxième coup de sifflet favorable sur un contact entre Jonathan Rowe et Guéla Doué. De quoi provoquer la colère de Pablo Longoria, auteur d'un "basta" face à a presse après la perte de deux points à domicile. Mais Eric Di Meco a de son côté estimé que le club phocéen n'était pas trop à plaindre pour la réception des Alsaciens.

"Là où je suis de l’école Fabrizio Ravanelli, c’est que je pense que quand tu en fais trop comme ça, à un moment donné ça joue contre toi. C’est-à-dire que les arbitres… Le fameux penalty, celui qui a été sifflé et celui qui n’a pas été sifflé dimanche soir, je jure qu’il y en a plein qui sont sifflés ou pas sifflés sur les deux mêmes actions. Donc c’est presque la pièce (pile ou face) et c’est peut-être là où on ne comprend pas tout", a encore analysé l'ancien défenseur de l'OM. "Mais tu te dis que l’arbitre, à force, à force, à force… Les arbitres parlent entre eux et font de réunions. Le chef des arbitres, il doit parler à ses arbitres."

"Et à un moment donné, quand il faut te mettre la petite carotte sur une action litigieuse, eh bah tu prends la carotte. Et c’est pour ça que je pense que c’est contre-productif."

Des "excuses" pour le vestiaire

Au-delà de potentiellement se mettre les arbitres à dos, les plaintes incessantes des dirigeants olympiens pourraient aussi peser sur les joueurs. À en croire le consultant RMC Sport, le vestiaire risque de ne pas se remettre en question après une contre-performance si on lui affirme match après match que c'est de la faute de l'arbitre.

"Je pense que Fabrizio Ravanelli a raison et il peut-être plus être dans le dialogue que de ruer dans les brancards. Et je vais plus loin, je pense que c’est néfaste dans le vestiaire", a enchaîné l'ex-défenseur dans l'émission Rothen s'enflamme. "Quand le vestiaire entend que tu pleures toujours contre l’arbitre, après tu as un vestiaire et un joueur où ça se cherche toujours des excuses. Donc quand le président ou le directeur sportif t’amènent une excuse, tu t’en sers."

Avant d'ajouter: "Et je vais même plus loin, sur le terrain quand je vois le comportement de Balerdi dimanche soir, je reste persuadé qu’à force d’entendre que l’OM est désavantagé par les arbitres, d’entrée de match il s’en prend à l’arbitre et à l’adversaire. Il sort du match et je pense que ça fait partie du lot. Déjà qu’il n’a pas besoin de beaucoup."

Et de conclure: "Moi j’aurais aimé que l’OM sorte du bois très fort après le match contre Lille. Parce que le penalty sur Hojbjerg, pour moi, ça c’est incompréhensible. Mais dimanche soir… C’est là où le timing n’est pas terrible", a finalement jugé le consultant sur RMC. "Ensuite attention, parce que si tu sors du bois tout le temps, peut-être que si ça n’a pas de résultats, c’est que c’est peut-être même contre-productif. Attention!"