ENTRETIEN. OM Atalanta : « À ce niveau-là, il faut les mettre au ...

Peter Luccin, ancien joueur de l’OM, entraîneur adjoint à Dallas depuis 2019, regrette le manque de réalisme côté Marseillais face à l’Atalanta (1-1), jeudi soir, lors de la demi-finale aller de la Ligue Europa, mais estime que l’OM n’a pas à avoir de regrets lors d’une rencontre qu’il juge globalement brouillonne. Le match retour, jeudi 9 mai, à Bergame (Italie) s’annonce compliqué.

Peter, qu’avez-vous pensé de cette demi-finale aller ?

C’est typique d’une demi-finale de Coupe d’Europe. J’ai vu beaucoup de stress et beaucoup de pression. Les deux équipes ont proposé peu de football. Ça a manqué de séquence combinée, de jeu rapide et de dribble. Bergame a plus ou moins maîtrisé le match dans l’ensemble. Sans trop aller chercher l’OM à domicile. Ça va être très difficile pour Marseille là-bas. On peut toujours y croire car ils ont l’équipe pour faire un résultat à l’extérieur. On a déjà vu des surprises mais je les ai trouvés trop brouillons.

L’OM doit-il avoir des regrets ?

À ce niveau, le peu d’occasions que tu te crées, il faut les mettre au fond. C’est facile à dire depuis mon bureau. Mais les Marseillais n’ont pas eu douze ou treize occasions non plus. Globalement, des deux côtés, je n’ai pas vu beaucoup d’actions abouties. Ounahi frappe sur le poteau mais ce n’est pas une situation où tu te dis que ça va faire but. Ce n’est pas clair et net. Quand on regarde le match, il est compliqué. L’Atalanta a été solide même avec des errances défensives. Cette équipe de Gasperini est à l’aise à l’extérieur comme à domicile.

« Ndiaye a été très bon »

Avez-vous cru à la victoire de l’OM en seconde période ?

L’OM a été intéressant dans les contre-attaques mais ce n’est pas suffisant. La physionomie du match a laissé beaucoup d’espace. Les deux équipes n’étaient pas parfaitement organisées. J’ai vu un match intense mais qui manquait de qualités. Je retiens seulement leur réaction après le premier but. Ils auraient pu baisser la tête. Mais le stress de l’enjeu a tétanisé les joueurs. Je comprends…

Ce sera difficile là-bas, au Stadio Atleti Azzuri d’Italia ?

Comme tu te dis qu’à l’extérieur, tu n’as entre guillemets rien à perdre, ils vont peut-être créer plus de football. Contre une équipe bien reconnue ces dernières années, c’était difficile de se projeter. Le fait d’avoir égalisé, sur un bon coup de pied arrêté, m’a plu. Ce n’est pas anodin d’avoir autant de joueurs à l’extérieur de la surface. Ce travail tactique m’a beaucoup intéressé. Le plus important, c’est ce retour. Marseille a encore toutes les cartes en mains.

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Avez-vous des joueurs qui vous ont marqué ce soir ?

Ndiaye a été très bon. C’est un joueur que je suis. Il peut casser un bloc équipe avec ses changements de directions, ses dribbles. Néanmoins, ça a pêché dans le dernier geste. Sur des passes décisives ou sur sa finition, il doit encore apprendre. D’une surface de réparation à une autre, c’est un joueur important. Mais dans la surface adverse, il doit faire mieux.