Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique pour donner un coup d'accélérateur - Environnement
Barbara Pompili, la nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire va devoir montrer la bonne volonté du gouvernement pour franchir une marche supplémentaire dans la transition écologique. Quelques jours après les réponses d’Emmanuel Macron aux membres de la Convention citoyenne, un coup d’accélérateur est inéluctable.
La Convention citoyenne pour le climat a rappelé le nombre de chantiers à lancer pour que la France respecte l’Accord de Paris (COP 21) et cela passe par une réduction de 40% des émissions de CO2 en 2030, tout en prenant en compte les difficultés économiques d’une partie de la population française. Elle a présenté 149 propositions. Le chef de l’Etat a rejeté trois objectifs (taxe sur les dividendes, 110 km/h sur l’autoroute, nouvel alinéa dans le préambule de la Constitution). Il a également refusé de passer à 4h de transport en train la limite pour les vols domestiques. Certaines propositions ont été évacuées car elles demandent un accord européen ou international (écocide, taxes aux frontières de l’Europe,…). Mais Emmanuel Macron, le 29 juin dans les jardins de l’Elysée, semblait plutôt en phase avec les 150 citoyens.
Investir dans les mobilités durables
Le nouveau gouvernement va devoir accélérer sur la rénovation thermique, une agriculture plus écologique, et le transport, secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre et dont les émissions ne régressent jamais depuis trente ans. Il est donc impératif pour le gouvernement Castex et la nouvelle ministre de l’Environnement d’accélérer les investissements dans les mobilités douces et les transports en commun, notamment le ferroviaire.
Peu présente dans le rapport de la Convention citoyenne pour le climat, la transition énergétique est une priorité. Les énergies renouvelables restent à la traîne en France. Quant à EDF, il a fait l'objet d'un rapport parlementaire sur la sécurité et sûreté des installations nucléaires, dont Barbara Pompili était rapporteure.
Sauver la biodiversité
En dehors du réchauffement climatique, Barbara Pompili devrait accélérer sur le respect de la biodiversité qui continue à se dégrader, sur la pollution qui nuit à la santé, à commencer par les pesticides. Le recul sur le glyphosate annoncé par l’actuelle locataire de l’Hôtel Roquelaure, Elisabeth Borne, sera-t-il maintenu ou la nouvelle ministre voudra-t-elle insuffler un nouveau souffle réellement écologique ?
Des Verts à LREM
Adhérente des Verts dès 2000, puis d’Europe Ecologie les Verts (EELV), elle a été élue députée de la deuxième circonscription de la Somme en 2012 avec le soutien du Parti socialiste. Elle fut jusqu’en 2016 la première femme présidente d’un groupe parlementaire. Elle fut ensuite pendant un peu plus d’un an (février 2016 - mai 2017) secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité dans les gouvernements Valls et Cazeneuve. Après avoir soutenu François de Rugy pendant la Primaire, elle fit comme ce dernier le choix de ne pas respecter les règles du jeu en refusant de soutenir Benoit Hamon et en rejoignant Emmanuel Macron.