Une maison, un artiste (France 5) Le refuge de Nino Ferrer
C’est une maison, ou plutôt une bastide, datant du XVe siècle, au sommet d’une colline. Son nom ? La Taillade. En septembre 1977, grâce au succès de la ballade Le Sud, qui s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires, Nino Ferrer y dépose ses valises avec femme (Jacqueline Monestier) et enfant (Pierre, né en septembre 1973. Un second fils, Arthur, naîtra en février 1979). Le chanteur, peu à l’aise avec la vie parisienne et le show-biz, préfère s’éloigner. Il choisit le Sud, mais celui du Lot, près du village de Montcuq.
Pour cet iconoclaste né à Gênes, d’un père italien et d’une mère française, élevé en partie en Nouvelle-Calédonie, et qui avait commencé des études d’archéologie avant de devenir chanteur de jazz, de soul et de variété, ce choix n’est pas un hasard. Comme le rappelle Patrick Poivre d’Arvor, voix off de ce film réalisé par sa fille, Dorothée, Nino s’était mis à l’écart du monde, mais continuait à enregistrer de la musique, à domicile, dont l’excellent album Blanat. L’opus ne connaîtra pas, toutefois, le même succès que ses tubes Le Téléfon, Mirza ou Les Cornichons auprès du grand public. Peintre aussi à ses heures, Nino a souvent représenté La Taillade sur des toiles un peu surréalistes à la Dali. À chaque fois, la maison y apparaît comme un refuge.
Une maison, un artiste : dimanche 9 août à 22h35 sur France 5
Frédérick Rapilly