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Condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion : les ...

Condamnation de Nicolas Sarkozy dans laffaire Bygmalion  les
Un conseiller régional LR évoque "une condamnation très surprenante" quand le responsable plaidoyer de l'ONG Transparency International parle d'"une affaire emblématique des dangers qui pèsent sur l'élection présidentielle".

Un conseiller régional LR évoque "une condamnation très surprenante" quand le responsable plaidoyer de l'ONG Transparency International parle d'"une affaire emblématique des dangers qui pèsent sur l'élection présidentielle".

Radio France

Publié le 14/02/2024 18:02

Temps de lecture : 3 min
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy quitte le tribunal après la décision du procès en appel de l'affaire Bygmalion, à Paris, le 14 février 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy quitte le tribunal après la décision du procès en appel de l'affaire Bygmalion, à Paris, le 14 février 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

La décision a été rendue mercredi 14 février par la cour d'appel de Paris. L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné en appel à un an de prison dont six mois avec sursis pour son rôle dans l'affaire Bygmalion concernant les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. L'avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé que l'ex-président allait se pourvoir en cassation. Plusieurs personnalités politiques et de la société civile se sont exprimées depuis.

Du côté des soutiens, c'est le conseiller régional LR des Hauts-de-France, Sébastien Huyghe, qui s'est exprimé sur franceinfo mercredi 14 février. "Je suis persuadé de son innocence", a-t-il martelé. "Je ne peux m'empêcher de penser qu'on assiste à une chasse à l'homme de Nicolas Sarkozy, d'un point de vue judiciaire", fustige l'ancien député du Nord. "Je regrette qu'une peine ait été prononcée au-delà des réquisitions du parquet", ajoute-t-il. Pour rappel, un an de prison avec sursis avait été requis par le ministère public, c'est donc, selon le conseiller régional LR "une condamnation très surprenante d'un point de vue pénal".

Sébastien Huyghe espère qu'à la fin "on reconnaîtra son innocence" car, selon lui, Nicolas Sarkozy n'a pas commis les faits qui lui sont reprochés. "Quand on fait une campagne présidentielle, on sait que le candidat va se concentrer sur le fond, sur les visites, sur les discours et que l'intendance est gérée par d'autres", estime l'ancien député. Le conseiller régional LR estime que "si on voulait empêcher [Nicolas Sarkozy] de revenir sur le devant de la scène, on ne s'y prendrait pas autrement".

Des condamnations au "caractère pédagogique"

Pour d'autres personnalités politiques, à l'instar du député centriste Charles de Courson, cette condamnation est l'occasion de rappeler qu'"il n'y a pas d'immunité des grands de ce monde". "On parle de la condamnation de Nicolas Sarkozy mais on devrait parler de tous ceux qui ont contribué à mettre tout ça en place, la justice a été plus dure pour eux que pour l'ancien président de la République", déclare le député centriste de la 5ème circonscription de la Marne sur franceinfo mercredi. Pour le député Liot, ces condamnations ont "un caractère pédagogique". "Les gens qui sont tentés de ne pas respecter la loi savent qu'ils n'y échapperont pas et que des sanctions sont déja tombées", dit-il.

Du côté de la société civile, David Dupré, responsable de plaidoyer de l'ONG Transparency International évoque "une affaire emblématique des dangers qui pèsent sur l'élection présidentielle". "Cette condamnation doit constituer une alerte pour tout le monde", a-t-il ajouté sur franceinfo. Cette condamnation, "on a envie de l'utiliser pour se tourner vers l'avenir et vers 2027". Il rappelle qu'en 2019, l'ONG avait lancé une alerte expliquant "l'urgence de réformer le financement de la vie politique et notamment l'élection présidentielle" car selon lui, 

"Il y a eu très peu d'évolutions dans la foulée de l'affaire Bygmalion"

David Dupré, responsable de plaidoyer de l'ONG Transparency International

à franceinfo

Il se dit favorable à une plus grande utilisation de la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques). "Elle contrôle la régularité des comptes de campagne, des comptes des partis politiques mais elle n'est pas assez puissante et travaille en décalé". Il cite en exemple un avis rendu la semaine dernière "sur les comptes des partis politiques en 2022". Selon lui, dans chaque campagne présidentielle, "il devrait y avoir un rapporteur présent au côté du mandataire financier pour signaler toutes difficultés".

L'ancien ministre Jean-François Copé s'est également exprimé sur franceinfo. "Il est en cassation maintenant, c'est son affaire, ce n'est certainement plus la mienne depuis bien longtemps", a-t-il dit. Il a rappelé avoir été "très vite totalement innocenté" dans cette affaire. 

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