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Après l'annonce de la diffusion d'un entretien de Netanyahu ...

Après lannonce de la diffusion dun entretien de Netanyahu
Alors qu'Israël a lancé une offensive sur Rafah, dans la bande de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accordé un entretien à LCI.

Après plusieurs importantes manifestations en soutien au peuple palestinien, plus de 2.500 personnes se sont de nouveau réunies devant le siège de TF1, à Boulogne-Billancourt. Cette fois pour protester contre la diffusion, sur LCI, d'une interview du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. 

Ce dernier y a répété la position officielle vis-à-vis de l'opération militaire israélienne à Gaza, notamment que "le nombre de pertes civiles relatives aux pertes de combattants [palestiniens est] le taux le plus bas qu'on a vu dans une guerre urbaine". Il a également qualifié de "calomnies antisémites" les accusations contre Israël de cibler des civils ou de les affamer. 

Cet entretien, réalisé à distance, intervient quelques jours seulement après le bombardement meurtrier d'un camp de déplacés à Rafah, opération qui a déclenché une vague d'indignation internationale, y compris parmi les soutiens de l'état hébreu. Dans cette ville surpeuplée, où de nombreux Palestiniens sont venus se réfugier, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes et son offensive terrestre lancée le 7 mai. La raison donnée par Israël est toujours la même : éliminer les derniers bataillons du Hamas. 

Un rassemblement sans incident

Rapidement après l'annonce de cette interview, un appel à la protestation a été lancé. Portants keffiehs et drapeaux palestiniens, les manifestants, dont les premiers sont arrivés avant 19 h aux abords de la tour où se trouve TF1 et LCI, sont venus en trois cortèges, a constaté un journaliste de l'AFP. Une partie d'entre eux ont bloqué la voie rapide George Pompidou.

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Un important dispositif de policiers a empêché les manifestants d'atteindre la tour. Ils se sont donc réunis en un seul groupe, entouré par un cordon de forces de l'ordre, dans une ambiance bon enfant, aux cris de "Gaza, Gaza, Paris est avec toi", "Un cessez-le-feu maintenant" ou "Israël assassin"

Outre les charges des forces de l'ordre, ce rassemblement s'est déroulé sans incident. À la dispersion, "quelques dizaines de manifestants se sont rejoints près de la Gare Saint-Lazare, où les policiers ont empêché la formation de cortèges sauvages", a indiqué une source policière, constatant un retour à la normale vers minuit. 

"Non à l'apologie du génocide"

L'entretien de Benjamin Netanyahu à la télévision française a été dénoncé par l'Association France Palestine solidarité (AFPS). "La place de celui que le procureur de la Cour pénale internationale considère comme un criminel de guerre et un criminel contre l'humanité est devant la justice et non sur les plateaux télé en France", a-t-elle posté sur X. 

Urgence Palestine a encouragé, sur le même réseau social, à "appeler pour exiger l'annulation de la diffusion", "interpeller [les chaînes]" et se rassembler "à 19 h, devant TF1 et LCI". 

Plusieurs élus de la France insoumise se sont également indignés de la tribune donnée au Premier ministre israélien. "Non à l'apologie du génocide", a écrit le député Louis Boyard. "Salariés et stagiaires du groupe TF1, prenez vos responsabilités ! Sabotez cette émission", a écrit, de son côté, la candidate aux Européennes Rima Hassan. "Il n'est pas question que la parole d'un criminel de guerre soit diffusée ce soir", a-t-elle également écrit.

La France insoumise a fait de la dénonciation de la situation à Gaza, qu'elle qualifie de "génocide", un des axes principaux de sa campagne pour les Européennes. Ses élus participent depuis lundi soir aux manifestations contre les bombardements sur Rafah, qui rassemblent des milliers de personnes.

"Trop de morts, d'enfants innocents. Il faut dire stop"

Une autre manifestation a eu lieu à Paris pour protester contre la présence d'entreprises israéliennes au salon d'armement Eurosatory

Depuis le début de l'offensive israélienne à Rafah, de nombreuses manifestations sont organisées partout en France. Ce jeudi soir, quelque 300 personnes se sont réunis à Marseille. À Nice, les organisateurs d'un rassemblement devant la mairie, ayant lieu chaque samedi depuis novembre, ont annoncé qu'il serait désormais quotidien tant que les drapeaux israéliens resteront sur le fronton du bâtiment. 

L'ensemble des manifestants demandent une prise de conscience de la situation vécue par le peuple palestinien depuis des mois. "Je suis venue parce que je n'en peux plus de voir les images que nous voyons quotidiennement depuis des mois. Trop, trop de morts, d'enfants innocents. Il faut dire stop", a expliqué Nadège, retraitée de 67 ans, qui manifestait à Paris. 

Même son de cloche pour Soraya (son nom a été modifié). Cette étudiante en sciences politiques de 23 ans estim qu'un "génocide [est] en cours et [que] personne ne fait rien. Balancer des bombes sur des camps de réfugiés alors que les gens n'ont nulle par où aller... Pourquoi le monde ne dit rien ?", s'est-elle demandée.

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