Températures glaciales et risques de neige en plaine : une goutte ...

Le temps hivernal s’installe. Les prévisionnistes de la Chaîne Météo annoncent, ce mardi 4 février, une fin de semaine glaciale et pluvieuse dans le centre et le nord-est de la France métropolitaine. La faute au phénomène météorologique de la goutte froide, «c’est-à-dire une dépression en altitude accompagnée d’air froid», explique pour Libération Guillaume Séchet, prévisionniste et fondateur du site meteo-villes.com. Ce phénomène, «venant d’Allemagne et qui devrait se rapprocher de la France vendredi», va très probablement apporter des précipitations, qui, couplées avec des températures négatives, peuvent se transformer en neige.

Aucune certitude pour le moment, d’autant plus qu’une goutte froide «a la particularité de se déplacer de manière aléatoire sur quelques centaines de kilomètres», nuance Guillaume Séchet, qui ne peut pas, pour le moment, prévoir quels territoires seront touchés. Pour la Chaîne météo, si les précipitations venaient à se confirmer, les régions les plus exposées pourraient être le nord-est de la France, et le centre du pays. Quant au risque de neige, il se concentrerait essentiellement sur «la journée de samedi, entre le Massif central et la Bourgogne, en basse altitude voire en plaine dans le Nord», avance le prévisionniste.

Les prévisions de Météo France vont dans ce sens : «Samedi 8 février, des remontées méditerranéennes devraient apporter d’abondantes chutes de neige sur le relief du Massif Central. Avec l’air froid déjà présent, le risque de neige pourrait déborder sur les plaines auvergnates, voire sur d’autres régions de manière plus marginale (vallée du Rhône, Bourgogne).»

Ces températures négatives ne peuvent pour autant pas être considérées comme une vague de froid, souligne Guillaume Séchet. Le froid étant déjà bien présent sur la moitié nord du pays, le thermomètre ne devrait pas descendre davantage, et surtout, pas durant plusieurs jours. Des températures qui n’ont rien d’anormal, donc, en hiver – une saison dont on oublie les froids intenses dans un monde réchauffé, avec l’enchaînement, ces dernières années, de périodes anormalement sèches et chaudes. Mais, «depuis octobre 2023, on est effectivement sur une série de perturbations à n’en plus finir», dans le nord de la France, y compris à Paris, constate Guillaume Séchet. Depuis septembre 2023, Météo France a calculé qu’il n’y avait pas eu «trois jours consécutifs sans nuage dans la capitale».