Le prix du pass Navigo n'augmentera pas en septembre
Les tarifs du pass Navigo resteront les mêmes en septembre. C'est en substance la promesse de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, à la veille d'une rentrée un peu particulière, en pleine résurgence de l'épidémie de coronavirus . « Ce n'est pas aux Franciliens de payer un impôt Covid, on ne va pas augmenter le pass Navigo en cette rentrée pour payer le trou dans la caisse », a-t-elle justifié au micro France Inter.
De quoi rassurer les usagers puisqu'en juin dernier, elle avait affirmé que sans soutien de l'Etat, il faudrait augmenter de 20 euros la carte Navigo pour éponger la dette. La situation financière des transports en commun est effectivement très compliquée, à cause des énormes pertes de recettes liées au confinement (environ 2,6 milliards d'euros de pertes estimées). Depuis des mois, la Région demande donc à l'Etat de compenser ce manque à gagner.
Ne pas « différer » les investissementsPour financer ces pertes de revenus, la Région va ainsi demander à l'Etat « une avance remboursable avec un différé de remboursement », a expliqué la présidente de l'Ile-de-France. Les négociations sont en cours avec le gouvernement.
Dans le détail, plutôt qu'un PGE (prêt garanti par l'Etat) qui dégraderait ses ratios d'endettement, la région suggère à l'Etat un système d'avances remboursables sur 20 ans, avec différé de remboursement sur dix ans, soit à compter de 2030, grâce à la hausse du trafic futur. « On a bien avancé depuis l'arrivée de Jean Castex à Matignon », a confié Valérie Pécresse.
Cette avance permettrait de « ne pas différer » les investissements de la région en matière de transports. « Nous avons commandé à Alstom, à Bombardier, à Iveco, des bus électriques, des tramways, des trains neuf […] pour la rénovation du RER B du RER D, on aura le RER nouvelle génération qui arrive dès décembre », a-t-elle détaillé.
Quasiment à l'arrêt pendant le confinement, les transports en commun franciliens ne sont pas encore revenus à leurs niveaux de fréquentations d'avant l'épidémie. Selon Ile-de-France Mobilités, plus de trois mois après le déconfinement, 40 % des 9,5 millions de voyageurs qui empruntent habituellement les réseaux SNCF et RATP manquent toujours à l'appel.