Réforme des retraites, en direct : la motion de censure du groupe ...
« Ce que vous présentez, ce n’est pas une réforme, c’est une aberration », lance Cyrielle Chatelain (EELV)
« Jeudi 16 mars 2023 constitue un point de rupture, la rupture entre un président et tout un peuple », et c’est précisément « au nom de l’égalité que les Français se lèvent contre votre réforme »,a lancé depuis la tribune Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologiste, pour justifier le vote de son groupe pour la motion de censure transpartisane (celle déposée par le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT).
Mettant en avant la puissance des mobilisations depuis la fin de janvier, la députée de gauche a salué le combat mené en première ligne par le « front syndical », « front historique »,depuis la fin de janvier, prévenant le gouvernement au sujet du mouvement social qu’il va continuer : « Ne l’ignorez pas, ne le méprisez pas, ne méprisez pas ces millions de personnes qui ont défilé et qui défileront demain encore soutenus par tout un pays. »
« Non, la France ne se résume pas à une simple logique productiviste et financière. La France n’est pas et ne sera jamais la “start-up nation” », a lancé la députée, estimant que « les perdants de cette réforme sont nombreux », et « les sacrifiés toujours les mêmes » :
« Ce que vous présentez, ce n’est pas une réforme, c’est une aberration, une injustice faite aux femmes, une injustice faite aux travailleurs de plus de 55 ans, qui sont relégués aux marges du marché du travail, une injustice faite aux travailleuses des métiers pénibles, qui, malgré la dureté de leur travail, devront travailler jusqu’à 64 ans, une injustice faite aux travailleurs qui triment avant même d’être pleinement entrés dans l’âge adulte. Derrière les carrières longues, il y a des vies passées à les gagner. »
« Ce qui est légal n’est pas forcément légitime », a ensuite fustigé la cheffe de file du groupe Ecologiste, avant de conclure : « Vous n’avez plus les moyens de gouverner un pays qui est rongé par la défiance depuis les “gilets jaunes”. »