“L'Affaire Fourniret. Dans la tête de Monique Olivier” : Netflix atteint ...
Dans l’ombre de la trajectoire du tristement célèbre tueur en série, cette minisérie documentaire en cinq épisodes entend éclairer le rôle et la personnalité de son épouse et complice. Sans tact, ni distance, un long voyage au bout du sordide.
Une camionnette blanche progresse sur une route de campagne à la nuit tombée. À l’arrière gît une jeune fille de 17 ans, ligotée. Cette silhouette sans visage est censée figurer Isabelle Laville, disparue à Auxerre le 11 décembre 1987. La voix d’un journal de l’époque lance un appel à témoins, puis celle de la mère d’Isabelle raconte : « Ma fille a disparu de la surface de la terre, sans laisser de traces, sans rien. Ça a été un énorme choc. Il y a le tueur en série, il y a sa compagne. Sans elle il n’aurait pas réussi à faire tout ce qu’il a fait. C’est elle que je rends coupable de tout. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que la première séquence de L’Affaire Fourniret. Dans la tête de Monique Olivier donne le ton.
Farcie d’images qu’on jurerait sorties d’un film d’horreur, nappée de musique angoissante, la série documentaire réalisée par Michelle Fines et Christophe Astruc entend retracer le parcours du tueur en série Michel Fourniret (1942-2021) par le prisme de son ex-femme Monique Olivier, qui purge actuellement une peine de réclusion criminelle à perpétuité (assortie d’une mesure de sûreté de vingt-huit ans) pour complicité de meurtres. Tout le récit, déployé sur cinq épisodes, n’en finit pas de tourner autour d’une énigme qui, à vrai dire, n’en est plus vraiment une : Monique Olivier est-elle la ménagère soumise, terrifiée par son mari, qui a toujours minimisé son rôle, ou une manipulatrice perverse, tout aussi coupable que lui ?
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