« J'ai toujours la passion », assure Gaël Monfils, après son titre à ...
« Gaël, quel était le plan de jeu aujourd'hui face à Zizou Bergs ?Je voulais surtout être très solide. C'était un peu différent aujourd'hui des autres jours, avec des conditions vraiment venteuses. J'ai bien servi, même si à la fin, dans ces conditions, c'était beaucoup plus dur au service. On va dire qu'à la fin, ça s'est joué plus à l'expérience, sur des choix tactiques.
Comment situez-vous ce treizième titre dans votre carrière ?Ça représente beaucoup. L'âge est une chose, mais je continue à travailler, à être capable de produire un bon tennis. Mon premier titre, c' était il y avait vingt ans et j'ai toujours la passion du tennis. C'est une semaine incroyable pour beaucoup de raisons. Gagner ici, c'est beau. C'est la première fois que je reviens ici depuis douze ans et être capable de soulever le trophée, pour moi, c'est spécial. Ça fait plus de vingt ans que je suis sur les courts. C'est un titre de plus à mon palmarès. Une grande satisfaction.
D'autant que vous n'êtes pas passé loin de l'élimination dès le premier tour face à Pedro Martinez !Il y a eu des hauts et des bas cette semaine. Le premier match n'était pas bon, je n'étais pas bien physiquement, pas bien dans mon tennis. Mais je suis satisfait de la façon dont je me suis poussé pour le gagner. À l'arrivée, il me donne le titre. Ensuite, j'ai montré un bon tennis, très consistant, une grosse motivation. J'ai fait face à l'adversité, j'ai montré de la résilience. Je suis fier et honoré d'être le champion d'Auckland cette année.
« D'une certaine manière, personne ne veut que j'arrête (sourire)
Vous chipez au passage à Roger Federer le record du joueur le plus âgé vainqueur d'un tournoi depuis la création de l'ATP Tour en 1990. C'est une fierté aussi, non ?C'est un record. Et tu es toujours heureux de posséder un record. Mais je veux en faire encore un peu plus, je veux jouer un peu plus et j'espère pouvoir gagner encore un peu plus tard.
À 38 ans passés, qu'est-ce qui vous fait encore avancer au plus haut niveau ?J'ai une chouette famille derrière moi, beaucoup de soutien, mon équipe, mes amis. D'une certaine manière, personne ne veut que j'arrête (sourire). Je ne dis pas que je veux arrêter, mais un jour, ça arrivera forcément. Mais je garde toujours la foi, la croyance que je peux produire du bon tennis. Parfois, il y a des moments difficiles pour être honnête. Être loin de sa fille (Skaï), ce n'est pas facile. Mais je continue de faire quelque chose que j'adore, je reste en forme. Ma famille est derrière moi, je viens de faire une bonne semaine, donc je me dis que je dois continuer à jouer au tennis.
Ce momentum peut-il vous porter face à Giovanni Mpetshi Perricard, votre adversaire au premier tour de l'Open d'Australie ?Honnêtement, je n'en sais rien, je vais juste profiter de ma victoire et on verra plus tard.»