[CDF] Monaco - Amiens SC : les notes du match

Tout sauf ridicule, l’Amiens SC a donné bien du fil à retordre à l’AS Monaco avant de rendre les armes et de voir son parcours en coupe de France s’arrêter aux portes du dernier carré. Le tout à l’issue d’un match où Kader Bamba a mis en exergue ses qualités alors que Mateo Pavlovic affichait ses limites. Découvrez nos notes de ce quart de finale. 

Préféré à Arnaud Lusamba dans le rôle de meneur de jeu, Kader Bamba aurait très bien pu terminer ce match avec un but et deux passes décisives à son actif, au-delà même des six passes clés comptabilisées. Toujours aussi tranchant sur ses prises de balle, le joueur prêté par Nantes a été le véritable (et unique) détonateur offensif de l’Amiens SC. Element central du temps fort picard entre la 15e et la 30e minute de jeu, il est également celui qui oblige Mannone à un gros arrêt en début de seconde période, et qui aurait pu (et peut-être dû) obtenir un penalty (67′). S’il y en avait bien un qui pouvait jouer dans l’équipe adverse, c’est bel et bien lui.

Directement impliqué sur les deux buts monégasques, Pavlovic est coupable d’une erreur de relance plein axe sur l’ouverture du score d’Aurélien Tchouameni. Le capitaine de l’ASC est également celui qui laisse en jeu Kévin Volland en ne faisait pas un pas vers l’avant qui aurait pu s’avérer décisif. Egalement averti pour une grosse faute dans le rond central sur l’attaquant allemand, l’ancien défenseur d’Angers a été sur un fil durant toute la rencontre.

S’il est allé chercher le ballon au fond de ses filets à deux reprises, Yohann Thuram ne pouvait guère s’en vouloir pour son retour à Louis-II. Le gardien de but amiénois a même évité une addition encore plus lourde en repoussant une frappe de Fofana en première période et en s’interposant devant Jean-Lucas au retour des vestiaires. Si souverain en Ligue 2, Formose Mendy a peut-être montré ses limites sur ce match. S’il y a bien eu quelques interventions tranchantes, il y a aussi eu cette perte de duel trop facile sur l’action amenant le deuxième but monégasque. Monaco ne s’y est pas trompé non plus en allant régulièrement presser sur lui à la relance. De retour de la CAN, Mamadou Fofana a livré un match assez sobre pour sa première depuis le 21 décembre. Seule frappe, cette percée sans conséquence de Vanderson.

Trois jours après la prestation douloureuse de Harouna Sy à Sochaux, Mattheo Xantippe était de retour dans le onze de départ. Et le jeune défenseur formé au club s’en est plutôt bien sorti défensivement. Offensivement, il a également été chercher haut et notamment contribué à la récupération haute à l’origine de la frappe de Kader Bamba. Dans l’autre couloir, Owen Gene a été à l’image de son équipe. Après une entame poussive, il est monté en puissance et s’est attelé à être très souvent à la disposition de ses partenaires dans le temps fort amiénois. Seul milieu de terrain récupérateur, Emmanuel Lomotey s’est démultiplié pour colmater les brèches dans l’entrejeu amiénois. Le Ghanéen fut plus en difficulté dans la construction.

Dans la lignée de ses dernières sorties, Jessy Benet est apparu très timoré pour ne pas dire tendre face au milieu de terrain monégasque. Rarement dans le bon tempo, l’ancien Grenoblois n’a pas fait d’étincelles jusqu’à sa sortie à un quart d’heure du terme. S’il n’a pas trouvé le chemin des filets, Aliou Badji n’a pas ménagé ses efforts sur le front de l’attaque avec pas moins de quinze duels disputés. A son débit, ce face-à-face avec Mannone où il ne pique peut-être pas assez son ballon. Un match de guerrier à défaut d’une partie flamboyante. A ses côtés, Chadrac Akolo s’est retrouvé plusieurs fois en situation favorable. Malheureusement, le Congolais a soit manqué de précision (28′), soit fait preuve d’impatience sur un coup franc rondement joué (25′).

Romain PECHON avec l’ensemble de la rédaction