Le Quai d'Orsay pointe des "éléments d'inquiétude" autour d'une éventuelle attaque russe de la Moldavie
Le ministère des Affaires étrangères assure ne pas avoir de preuves concernant une attaque russe en Moldavie, mais note malgré tout des "éléments d'inquiétudes".
Une surveillance appuyée. Peu après des explosions qui ont fait craindre une éventuelle attaque de la Russie dans la région séparatiste de la Transnistrie en Moldavie, le Quai d'Orsay ne veut pas lever sa vigilance.
"Vous avez entendu Jean-Yves Le Drian hier soir, il a indiqué qu'à ce stade nous n'avions pas d'éléments probants indiquant une volonté d'agression de Moldavie par la Russie. Mais évidemment, il y a des points d'inquiétudes", a expliqué sur BFMTV Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Un "pont terrestre" de la Russie à la Moldavie?
Parmi ces "points", cette dernière note en effet les explosions qui ont touché la Transnistrie mais aussi "un certain nombre de déclarations d'officiers supérieurs de la Russie". "C'est pour ça que l'Union européenne s'est mobilisée en soutien de la Moldavie", a ajouté la porte-parole. Jean-Yves Le Drian avait notamment appelé son homologue moldave pour l'assurer de l'appui de la France face aux "risques de déstabilisation".
Outre-Atlantique, les propos sont moins prudents. En effet, les États-Unis ont estimé que Vladimir Poutine avait pour objectif de poursuivre son offensive au-delà du Donbass. Interrogée par le Congrès ce mardi, la cheffe du renseignement américain Avril Haines a ainsi estimé que la Russie comptait "étendre le pont terrestre (dans le sud de l'Ukraine) à la Transnistrie".
Selon elle, un tel scénario n'est cependant possible que si le Kremlin décrète "une forme de mobilisation générale", comme l'instauration d'une loi martiale.
Anthony Audureau avec AFP