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Réforme des retraites : ce qu'il faut retenir de la deuxième journée ...

Réforme des retraites  ce quil faut retenir de la deuxième journée
Pour réaffirmer leur opposition au projet de réforme des retraites, les syndicats ont à nouveau défilé dans la rue ce mardi, 12 jours après la première journée de mobilisation du 19 janvier. Selon le ministère de l'Intérieur, 1,272 million de pe

On prend les mêmes et on recommence. Ce mardi, l'intersyndicale défile dans les rues pour exprimer son opposition à la réforme des retraites, tout comme le 19 janvier dernier. Ce jour-là, la mobilisation avait été un succès puisqu'1,12 million de manifestants avaient battu le pavé dans toute la France. Ce mardi, 1,272 million de personnes ont défilé d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur. Selon la CGT, ils étaient 2,8 millions à battre le pavé ce 31 janvier. À Paris, selon la préfecture de police, ils étaient 87.000 contre 500.000 comme l'a affirmé plus tôt le syndicat.

Les syndicats ont appelé à deux nouvelles journées de mobilisation, les mardi 7 et samedi 11 février prochains.

Les principales informations : 

  • Nouvelles journées de mobilisation les mardi 7 et samedi 11 février
  • 1,272 million de manifestants partout en France selon le gouvernement, 2,8 millions selon la CGT
  • Les secteurs des transports et de l'éducation seront particulièrement impactés par le mouvement de grève
  • Selon une note du renseignement territorial consultée par Europe 1, entre 1 et 1,2 millions de personnes sont attendues dans tout le pays
  • 75 à 100% de grévistes dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies, selon la CGT
Élisabeth Borne entend les "interrogations" et les "doutes"

Élisabeth Borne a assuré mardi entendre les "interrogations" et les "doutes" suscités par la réforme des retraites, tout en assurant vouloir maintenir son "cap", au soir d'une nouvelle mobilisation massive contre le projet.

"La réforme des retraites suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons. Le débat parlementaire s'ouvre. Il permettra, dans la transparence, d'enrichir notre projet avec un cap: assurer l'avenir de notre système par répartition. C'est notre responsabilité !", a tweeté la Première ministre, lors de la première réaction gouvernementale à la deuxième journée de grèves et manifestations, encore plus massive que la première.

La réforme des retraites suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons. Le débat parlementaire s’ouvre. Il permettra, dans la transparence, d’enrichir notre projet avec un cap : assurer l’avenir de notre système par répartition. C’est notre responsabilité !

— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) January 31, 2023
Gabriel Attal appelle les syndicats à "respecter" les vacances des Français

Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a appelé mardi les syndicats à "respecter les Français qui prennent des vacances bien méritées", alors que les deux nouvelles journées de mobilisation annoncées contre la réforme des retraites tombent pendant les vacances scolaires de février. Au soir de manifestations plus importantes que lors de la journée du 19 janvier, les huit principaux syndicats ont appelé à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations mardi 7 et samedi 11 février, estimant que le gouvernement devait "entendre le rejet massif de ce projet et le retirer".

Les vacances d'hiver débutent le samedi 4 février pour la zone A (Bordeaux, Lyon, etc.), le samedi 11 février pour la zone B (Aix-Marseille, Lille, Strasbourg, etc.) et le samedi 18 février pour la zone C (Paris, Toulouse, Montpellier etc.). "Mon message est clair aux syndicats : si vous continuez à vous mobiliser, continuez à le faire en respectant les Français qui travaillent, qui se lèvent le matin, parce qu'à la fin quand il y a des blocages, ce sont toujours eux qui trinquent, les Français qui vont travailler ou qui prennent des vacances bien méritées", a déclaré Gabriel Attal au journal de 20 heures de TF1. "On fera évidemment tout pour que les Français qui travaillent puissent prendre un peu de repos mérité", a encore ajouté le ministre.

De nouvelles mobilisations le mardi 7 et le samedi 11 février

Les huit principaux syndicats français ont appelé mardi à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations mardi 7 et samedi 11 février, au soir d'une mobilisation historique contre la réforme des retraites. "Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer", a déclaré Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Force ouvrière, lors d'une conférence de presse de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) après une deuxième journée de mobilisation qui a rassemblé entre 1,27 selon la police et 2,5 millions de participants selon les syndicats.

1,272 million de manifestants selon les autorités, 2,8 millions selon la CGT

La mobilisation contre la réforme des retraites a été plus importante mardi que le 19 janvier, avec au moins 1,212 million de manifestants en France contre 1,12 million il y a 12 jours, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Selon le syndicat CGT, 2,8 millions de personnes ont manifesté mardi dans le pays lors de cette deuxième journée nationale de mobilisation.

Lyon, Marseille, Nantes... Les chiffres de la mobilisation

Selon les chiffres communiqués par les préfectures, ils étaient par exemple 25.000 à Lyon (contre 23.000 le 19) ou 28.000 à Nantes (contre 25.000). A Marseille, quelque 40.000 personnes ont défilé, contre 26.000 le 19 janvier.

Une nouvelle fois, les villes petites et moyennes ne faisaient pas défaut à la mobilisation comme Alès (7.000), Angoulême (8.500) ou Mende (2.200). Certaines préfectures ont toutefois enregistré un moindre nombre de manifestants comme Clermont-Ferrand ou Orléans (8.500 contre 12.000) par rapport au 19.

À Paris, au moins 87.000 manifestants mobilisés

La fin du cortège parisien est arrivé, en musique, aux alentours de 19 heures place Vauban, dans le 7e arrondissement. Selon la préfecture de police, 87.000 personnes ont défilé dans la capitale contre 500.000 selon la CGT. L'envoyé spécial d'Europe 1 confirme qu'il y avait beaucoup de monde dans cette manifestation. À l'intérieur de celle-ci, quelques personnes n'étaient pas là lors de la première journée de mobilisation, le 19 janvier. "Je voulais venir ce jour-là mais je n'ai pas pu. Je pense que c'est d'autant plus important d'être là aujourd'hui (mardi) pour montrer qu'on est déterminé", assure Paul, l'un d'entre eux au micro d'Europe 1.

Justine, elle aussi, était absente le 19 janvier : "Là où je travaille, ce n'est pas forcément suivi. Mais aujourd'hui, je me suis décidée. On en a plus parlé entre collègues, et je me sentais moins seule, donc je me suis décidée".

Dans le même temps, beaucoup de jeunes étaient mobilisés ce mardi. "Je sais que la retraite est encore loin pour moi", estime un homme de 28 ans, "mais il y a un effet de solidarité avec un tas de collègues exposés à des métiers pénibles, et qui vont être obligés de travailler deux ans de plus". "Il y a des jeunes qui commencent à prendre conscience que c'est leur avenir qui est en jeu", ajoute un autre manifestant. D'autres sont plus déterminés que jamais. "On ira jusqu'au bout ! Si on doti revenir dix fois, on reviendra dix fois jusqu'à ce que le gouvernement cède", s'exclame un participant. À 19 heures, aucune nouvelle journée de mobilisation n'a été annoncée.

2,8 millions de manifestants en France, selon la CGT

La manifestation contre la réforme des retraites a réuni mardi 2,8 millions de manifestants dans tout le pays, a indiqué à l'AFP la CGT, alors que le chiffre des autorités n'était pas immédiatement disponible. Lors de la précédente journée de mobilisation le 19 janvier, les syndicats avaient fait état de plus de deux millions de manifestants, tandis que les autorités en avaient recensé un million.

À Paris, le syndicat annonce que 500.000 manifestants ont battu le pavé. Ils étaient 87.000 selon la préfecture de police, contre 80.000 il y a 12 jours. Le cabinet indépendant Occurrence a de son côté dénombré 55.000 manifestants dans la capitale pour un groupe de médias dont l'AFP. À 19 heures, 30 interpellations avaient été recensées, selon des chiffres consultés par Europe 1.

Échauffourées entre ultras et forces de l'ordre à Paris

Quelques échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre et plusieurs dizaines d'ultras boulevard du Montparnasse à Paris, à mi-parcours de la manifestation contre la réforme des retraites partie de la place d'Italie mardi peu après 14h00, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un groupe de perturbateurs présent dans le pré-cortège selon la préfecture de police, s'est retrouvé en face-à-face avec les forces de l'ordre dans le quartier du Montparnasse.

Au carrefour du boulevard Montparnasse et du boulevard Raspail, quelques dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène. Le pré-cortège a ensuite repris sa marche, les incidents ont été limités. La vitrine d'une agence bancaire a été cassée, alors qu'une devanture de La Poste a été endommagée.

La CGT annonce 500.000 manifestants à Paris

Le syndicat CGT annonce à 16 heures que 500.000 manifestants sont en train de battre le pavé à Paris contre la réforme des retraites, alors que le chiffre des autorités n'était pas immédiatement disponible. Lors de la précédente journée de mobilisation le 19 janvier, le syndicat avait dénombré 400.000 participants dans la capitale, contre 80.000 selon le ministère de l'Intérieur.

"Plus de monde" dans la rue que le 19 janvier, selon Laurent Berger (CFDT)

Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a affirmé dans la matinée qu'il y avait "plus de monde" dans la rue que lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 19 janvier, peu avant le départ du cortège parisien.

"Tout ce qui nous remonte partout en France ce sont de très, très gros chiffres, largement aussi bien voire mieux que le 19 janvier dernier", a déclaré Laurent Berger, aux côtés de ses homologues des autres syndicats derrière la même banderole que lors de la dernière journée de mobilisation : "Réforme des retraites, travailler plus longtemps c'est non".

La SNCF a supprimé 423 TGV et 6.706 TER

La SNCF a supprimé 7.199 trains sur 9.633 prévus hors d'Ile-de-France, mardi lors de la deuxième journée de grève contre la réforme des retraites, selon des données ouvertes du groupe public analysées par l'AFP. Dans le détail, la compagnie a supprimé 423 TGV sur 650 (65%), 6.706 TER sur 8.901 (75%) et 68 Intercités sur 74 (92%), ainsi que 2 Ouigo Train Classique sur 8 (25%), soit un taux d'annulation global de presque 75%. Ces chiffres correspondent aux prévisions de la SNCF 48 heures avant la grève.

Ces données ne prennent pas en compte la banlieue parisienne (Transilien), qui habituellement concentre 40% des trains SNCF et transporte 70% des clients SNCF Voyageurs. Leur circulation était très perturbée mardi, avec seulement 1 train sur 10 sur de nombreuses lignes et de nombreux tronçons ne fonctionnant qu'aux heures de pointe ou pas du tout. La SNCF attend un retour à la normale mercredi, avec des circulations "quasi-normales" sur les grandes lignes et "encore quelques perturbations locales possibles dans certaines régions", avec en particulier 2 trains sur 3 sur les lignes C et N en Ile-de-France.

Moins de grévistes dans la fonction publique à la mi-journée

Près de deux fonctionnaires sur dix (19,4%) étaient en grève mardi en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat, contre 28% lors de la première journée de mobilisation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, selon le ministère de la Fonction publique. Comme dans la fonction publique d'État, qui compte 2,5 millions d'agents, la mobilisation était en baisse dans les deux autres grandes branches.

Dans la fonction publique territoriale (près de deux millions d'agents), le taux de grévistes atteignait 7,9% à la mi-journée, contre 11,3% le 19 janvier, a détaillé le ministère. Dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents), il s'élevait à 8,5%, contre 9,9% douze jours plus tôt.

Les syndicats représentatifs de la fonction publique s'opposent en bloc au décalage progressif de deux ans de l'âge légal de départ à la retraite (de 62 ans aujourd'hui à 64 ans en 2030). Selon le ministère de l'Éducation nationale, la deuxième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites s'est traduite par un taux d'enseignants grévistes de 25,92%, dont 26,65% dans le primaire et 25,22% dans le secondaire, des chiffres bien en deçà de ceux avancés par les syndicats.

40,3% de grévistes chez EDF, selon la direction

Le taux de grévistes chez EDF s'élevait mardi à la mi-journée à 40,3% de l'effectif global, contre 44,5% lors de la première journée de mobilisation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, a annoncé la direction du groupe électricien.

Le mouvement social entraîne des baisses de charge (de production) sur les sites de production électrique d'EDF qui atteignaient à 11H00, 3.210 MW, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires. Le 19 janvier, lors de la première journée d'actions, la baisse de production avait été de 7.000 MW selon la CGT et de l'ordre de 5.000 MW selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique français RTE.

Des dizaines de milliers de manifestants à Paris

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont commencé à défiler mardi après-midi contre la réforme des retraites à Paris, avec à leur tête les responsables des principaux syndicats français. Le cortège s'est élancé à 14h15 de la place d'Italie, emmené par les leaders de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) rassemblés derrière la banderole "Réforme des retraites : travailler plus longtemps, c'est non" qu'ils arboraient déjà le 19 janvier.

Tous se sont félicités d'une affluence supérieure à celle de la première journée de mobilisation, qui avait réuni 1,12 million de personnes selon les autorités, plus de 2 millions d'après les organisateurs (entre 80.000 et 400.000 dans la capitale). "Il y a plus de monde encore que la dernière fois", a affirmé Laurent Berger (CFDT), au diapason de Philippe Martinez (CGT) assurant que "c'est plus que le 19, dans tous les retours qu'on a". "C'est un tir de barrage" contre le report de l'âge légal à 64 ans, a expliqué Frédéric Souillot (FO), prédisant "que le rythme des mobilisations va s'accélérer".

Plusieurs figures politiques de gauche étaient également présentes, dont le communiste Fabien Roussel, les Insoumis François Ruffin et Clémentine Autain, les socialistes Olivier Faure et Anne Hidalgo, ou les écologistes Yannick Jadot, Marine Tondelier et Sandrine Rousseau.

Une mobilisation importante à Marseille

Dans la deuxième ville de France, la mobilisation a commencé en fin de matinée. Quelque 40.000 personnes ont défilé mardi à Marseille contre le projet de réforme des retraites, contre 26.000 le 19 janvier, a annoncé la police, la CGT revendiquant de son côté 205.000 manifestants contre 140.000 il y a 12 jours. Les syndicats ont dû affréter 50% de bus supplémentaire pour amener les participants à la manifestation. 

Les représentants de l'intersyndicale, en tête de cortège, appellent leurs centrales respectives à intensifier le mouvement avec des actions coup de poing. Selon eux, ces grands rendez-vous dans la rue ne suffiront pas pour faire reculer le gouvernement.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Toulouse

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, entre 80.000 selon les syndicats et 34.000 selon la préfecture, ont défilé mardi dans les rues de Toulouse contre la réforme des retraites, marquant "une vraie montée en puissance" par rapport à la première mobilisation du 19 janvier, selon la CGT. "Il y a une vraie montée en puissance par rapport au 19 (janvier). Il y a des jeunes, des vieux, du public, du privé et beaucoup de primo-manifestants", s'est félicité Cédric Caubère, chef de file de la CGT Haute-Garonne.

Le 19 janvier, les défilés avaient réuni à Toulouse plus de 50.000 manifestants, selon les organisateurs, et 36.000 selon la préfecture.

A Valenciennes, une mobilisation aussi importante que le 19 janvier

Après un 19 janvier réussi dans la ville de Valenciennes, ce 31 janvier est un nouveau succès, estiment les syndicats. "Il y a toutes les organisations syndicales, des non-syndiqués. Il y a des citoyens, et ce mouvement, c'est vraiment un mouvement populaire", juge au micro d'Europe 1 Marc Lambert, du syndicat Solidaires. 

"Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une telle mobilisation. Alors effectivement, nous, syndicalistes, ça nous fait plaisir. Mais ce que ça montre, c'est qu'il y a beaucoup de souffrance, beaucoup de colère" dans le pays, poursuit-il, en pointant du doigt la place d'Armes de la ville, noire de monde. 

26,65% d'enseignants grévistes dans le primaire, 25,22% dans le secondaire

La deuxième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites se traduit mardi par un taux d'enseignants grévistes de 25,92%, dont 26,65% dans le primaire et 25,22% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, bien en-deçà des chiffres des syndicats. Le 19 janvier, lors de la première journée de mobilisation, le taux d'enseignants grévistes avait été de 42,35% dans le primaire et de 34,66% dans le secondaire, selon le ministère.

Dans les écoles, 50% des enseignants des maternelles et primaires seront grévistes, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire qui y voit le signe d'un haut niveau de contestation, après le taux de 70% de grévistes le 19 janvier. À Paris, une centaine d'écoles seront fermées. Le 19 janvier, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avait fait état d'un taux de 65% des professeurs de collèges et lycées grévistes. Selon le ministère, la mobilisation se traduisait par un taux d'enseignants grévistes de 42,35% en primaire, 34,66% en collèges et lycées. 

Dans les transports ferroviaires

Un trafic très perturbé dans le métro parisien, seulement 2 TER sur 10 dans l'ensemble du pays et 1 TGV sur 3 en moyenne... La grève dans le secteur des transports sera particulièrement suivie ce mardi 31 janvier et entraînera des difficultés sur l'ensemble des rails de l'Hexagone mais aussi dans les airs. Retrouvez toutes les prévisions de trafic dans cet article. 

À 6 heures, à la gare Saint-Lazare, le trafic est déjà au ralenti sur les lignes de train et de métro. Plus d'une heure de retard est prévue pour les trains des lignes L et J. Les trains prévus avant 6 heures ont eux été supprimés. Une situation difficile pour ces usagers rencontrés par Europe 1 ce mardi matin. "D'habitude, je prends le train à 5h52 pour Versailles Rive-Droite mais aujourd'hui les trains sont supprimés. Je dois attendre une heure, je n'ai pas le choix", explique Bryan. Pour ceux qui ont prévu le coup comme Soulaf, les conséquences sont les mêmes. La jeune fille est partie à 4 heures de chez elle et n'arrivera qu'à 8h15 au travail. Ils sont nombreux à avoir confié au micro d'Europe 1 ne pas avoir le choix : il faut aller travailler. Pour ces Parisiens, la réforme des retraites est loin d'être une priorité.

36,5% de grévistes à la SNCF

Le taux de gréviste atteint 36,5% à la SNCF mardi pour la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, contre 46,3% lors de la première le 19 janvier, a appris l'AFP de source syndicale. La direction de la SNCF n'a pas souhaité confirmer ces chiffres. Le mouvement entraîne de nombreuses annulations de trains, en particulier régionaux et dans la banlieue parisienne.

Dans les transports aériens

Dans les aéroports, c'est principalement la grève de contrôleurs aériens qui provoque des perturbations et des retards. L'annulation d'un vol sur cinq a été demandée à Paris-Orly par la direction générale de l'aviation civile pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic attendu.

Le mouvement social se traduit mardi matin par d'importants retards, parfois supérieurs à 45 minutes, pour les vols transitant notamment par les zones de contrôle aérien de Brest, Bordeaux et Marseille, selon Eurocontrol, organisme paneuropéen de surveillance du trafic. À Lyon-Saint-Exupéry, les vols accusent près d'une demi-heure de retard à l'arrivée, selon le site spécialisé FlightAware. A Nice, 18 rotations sont annulées sur environ 90 prévues habituellement.

75% à 100% de grévistes dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies

Les principales raffineries et dépôts de carburants du géant pétrolier TotalEnergies comptent 75 à 100% de grévistes mobilisés contre le projet de réforme des retraites, à l'appel de la CGT, a-t-on appris mardi auprès du syndicat.

La raffinerie de Normandie compte 75% de grévistes, celles de Feyzin (Rhône) et Donges (Loire-atlantique) respectivement 80 et 90% de grévistes, un taux qu'on retrouve à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), et le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100%, selon Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.

À quoi s'attendre pour cette journée de mobilisation ? 

D'après une note du service du renseignement territorial consultée par Europe 1, entre 1 et 1,2 million de Français devraient manifester ce mardi. Des chiffres à peu près équivalent à ceux recensés le 19 janvier, date de la première journée de mobilisation, où 1,12 million d'opposants à la réforme des retraites s'étaient réunis. Le gouvernement craint également la présence d'éléments radicaux perturbateurs qui pourraient semer le trouble dans les cortèges. 

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