Mistral AI va alimenter son assistant "Le Chat" avec les dépêches de ...

Mistral AI prend du galon. La start-up française la plus en vogue du moment vient d'annoncer un partenariat mondial avec l'Agence France-Presse (AFP), l'une des principales agences de presse internationales. Son assistant baptisé "Le Chat" va désormais accéder aux fils d’actualité de l'agence. L'idée étant que les utilisateurs du chatbot puissent recevoir des réponses enrichies d'informations factuelles fiables rédigées par l'AFP.

La start-up précise que dans la logique multilingue développée jusqu'à présent, Le Chat utilisera les 2300 dépêches quotidiennes de l’AFP disponibles en six langues, à savoir le français, l'anglais, l'espagnol, le portugais, l'allemand et l'arabe. Le déploiement de cette intégration avec l’AFP est prévue dans les semaines à venir et sera disponible auprès de tous les utilisateurs.

Le rapprochement entre les médias et l'IA s'opère doucement

Pour l'AFP, ce partenariat n'a rien d'anodin. Cela lui permet notamment de diversifier davantage ses sources de revenus, "atteignant une clientèle au-delà du secteur des médias et en explorant de nouveaux usages pour ses contenus", commente Fabrice Fries, directeur général de l’AFP.

Le monde des médias, confronté depuis bon nombre d'années à une crise, voit en effet dans la démocratisation de l'intelligence artificielle un moyen de se renouveler et de renflouer les caisses. En mars dernier, le quotidien Le Monde a ainsi conclu un partenariat avec OpenAI, au même titre que son homologue Prisa Media. "Nos partenariats permettront aux utilisateurs de ChatGPT d'accéder à du contenu de haute qualité du Monde et de Prisa Media sur des événements récents, et leur contenu contribuera également à l'entraînement de nos modèles", avait alors déclaré OpenAI.

Louis Dreyfus, directeur du quotidien, avait pour sa part expliqué que cet accord avait l’avantage "de consolider notre modèle économique en apportant une source significative de revenus supplémentaires, pluriannuelle, qui intègre une quote-part au titre des droits voisins". Le quotidien ajoute qu'"une partie « appropriée et équitable » de ces droits, sera, comme défini par la loi, reversée à la rédaction". Au-delà de ce titre de presse français, ce sont plusieurs médias et groupes de presse établis qui se sont tournés vers OpenAI durant l'année écoulée, à l'instar d'Axel Springer, le Financial Times ou encore Associated Press.