Leatherface vs. les influenceurs sur Netflix : le nouveau Massacre à la tronçonneuse est jubilatoire !

DE QUOI ÇA PARLE ?

Melody, sa sœur adolescente Lila et leurs amis Dante et Ruth se rendent dans la petite ville de Harlow, au Texas, pour lancer une nouvelle entreprise. Mais leur rêve se transforme bientôt en cauchemar éveillé lorsqu'ils pénètrent sans le vouloir dans le monde de Leatherface, le dangereux tueur en série dont l'héritage sanglant continue de hanter les habitants de la région. Parmi eux, Sally Hardesty, unique survivante du tristement célèbre massacre de 1973, et bien décidée à se venger.

Massacre à la tronçonneuse, écrit par Chris Thomas Devlin et réalisé par David Blue Garcia.

C’EST AVEC QUI ?

Ce Massacre à la tronçonneuse version 2022 suit deux sœurs qui s’apprêtent à vivre un cauchemar absolu. L’une d’entre elles, Lila, est incarnée par Elsie Fisher, révélée dans Dernière année, film pour lequel elle a été nommée aux Golden Globes. Melody, la cadette, est jouée par Sarah Yarkin, apparue dans la série Motherland: Fort Salem.

Leurs deux amis sont interprétés par Jacob Latimore, vu dans Detroit de Kathryn Bigelow, et Nell Hudson de la série Outlander. Olwen Fouéré prête ses traits à l’héroïne du premier film, Sally. Elle est apparue, entre autres, dans This Must Be the Place avec Sean Penn. L’actrice Alice Krige, la reine Borg dans Star Trek : Premier contact, fait également une apparition. À noter que John Larroquette, qui livre la célèbre voix-off du long métrage original, est de retour dans ce nouveau film.

ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?

Qui l'eût cru ? Après plusieurs tentatives de ressusciter Leatherface, la franchise Massacre à la tronçonneuse revient plus sanglante et démente que jamais. Les échecs consécutifs de ces dernières années laissaient craindre le pire pour cet énième film attendu au tournant. Pourtant, cette nouvelle version, forcément modernisée, livre un carnage généreux et décomplexé.

Malgré toute la bonne volonté du monde, il est impossible de reproduire la magie macabre du chef-d'œuvre de Tobe Hooper. Le producteur Fede Álvarez - à l’origine de Don’t Breathe et du remake d’Evil Dead - l’a bien compris et mise sur le pur divertissement. Le parti pris fonctionne. Le film est court - 1h15 seulement, sans compter le générique - et s’attarde peu sur son histoire pour aller à l’essentiel.

Netflix

L’intrigue, qui tient sur deux lignes, raconte l’arrivée d’un groupe d’influenceurs dans une ville fantôme du Texas. Leur objectif est de créer un environnement utopique pour lancer leurs activités. L’idée est risible, mais prépare déjà le terrain pour l’arrivée d’un Leatherface vieillissant qui a rangé sa tronçonneuse.

Après une brève introduction des personnages et la mise en place de quelques enjeux, le massacre peut démarrer. Les amateurs d'hémoglobines seront ravis : le film ne lésine pas sur le sang et les corps coupés en deux. Le slasher propose une violence sans concession, quasi cartoonesque, et réussit sa mission de créer du spectaculaire dans l’horreur.

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L’une des scènes les plus marquantes se déroule dans un bus rempli d’influenceurs. Ils organisent une fête à l’intérieur jusqu’à l’arrivée d’un invité surprise. Les futures victimes sortent leurs téléphones portables pour filmer celui qui s’apprête à les charcuter. Illustration d’un choc des cultures et des générations, la séquence se poursuit, pendant plusieurs minutes, dans un bain de sang - littéralement parlant.

Cette suite directe - qui ignore tous les opus précédents - rend hommage à l’héritage du premier film avec quelques clins d'œil. Massacre à la tronçonneuse n'est ni plus ni moins qu’une lettre d’amour au classique de 1974. Bien conscient de ne pas pouvoir rivaliser, le film s’amuse avec son personnage légendaire et le spectateur aussi.

Massacre à la tronçonneuse est disponible sur Netflix.