Coronavirus: les pharmaciens autorisés à vendre des masques « grand public »
La sortie du confinement va imposer aux Français de disposer de masques pour se déplacer. Ils pourront prochainement se les procurer dans les pharmacies.
Ce samedi 25 avril, un arrêté a été publié au Journal Officiel pour modifier le code de la Santé publique qui fixe la liste des marchandises que les pharmaciens peuvent vendre dans leur officine.
Ce texte indique qu'elles pourront proposer à la vente "des masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables".
Dès aujourd'hui, les pharmaciens ont le droit de s'approvisionner mais devront attendre lundi pour passer des commandes. "Ce n'est donc pas la peine d'aller en pharmacies dès lundi pour acheter des masques", a prévenu sur BFMTV Philippe Besset, président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France.
Une distribution gratuite aux plus précaires?Jusqu'à présent, les officines n'avaient le droit de distribuer des masques destinés qu'aux professionnels de santé ou aux personnes fragiles, soit les FFP2 ou les masques chirurgicaux. Elles pourront donc vendre des masques en tissus fabriqués par des entreprises classiques.
Ces masques devront répondre à la norme Afnor pour assurer une filtration du virus au moins à 70 %. Ils pourront être lavables à 60° et repassables. Le gouvernement a promis que d'ici la fin du mois d'avril quinze millions de masques de ce type seront produits chaque semaine par les professionnels de la filière textile.
Philippe Besset a annoncé sa proposition à Edouard Philippe de distribuer gratuitement des masques "aux plus précaires". Le pharmacien explique que "si le port devient obligatoire, il ne faut pas que le prix soit un frein pour les personnes socialement fragiles".
Pour ceux qui seront vendus, le prix a été indiqué par le ministre de la Santé. Il sera entre 2 et 5 euros pour un masque de base. "Mais il y en aura qui seront utilisables 50 fois par exemple et ceux-là coûteront peut-être entre 10 et 15 euros", a expliqué Philippe Besset.