Emmanuel Macron salue « l'attachement intranquille » de Maryse ...
Un hommage national a été rendu à Maryse Condé ce lundi 15 avril 2024. Emmanuel Macron a salué « l’attachement intranquille » de l’écrivaine à la France. L’autrice de « Ségou » ou de « La Vie sans fards », morte à 90 ans, a été l’une des grandes voix de la littérature francophone, explorant dans ses romans, son théâtre et ses essais l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, l’héritage de l’esclavage et les identités noires.
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« Elle vivait en République à sa manière »
Cet hommage national a réuni de nombreux membres du gouvernement, dont le Premier ministre Gabriel Attal et la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, et des personnalités de la culture, des religions ou des Outre-mer, comme le secrétaire perpétuel de l’Académie française Amin Maalouf, ou le député guadeloupéen Christian Baptiste.
« Elle vivait dans l’amour inconfortable de la Guadeloupe (département français d’Outre-mer). Dans l’attachement intranquille à la France. Elle était de France à sa manière », a déclaré le chef de l’État dans un discours à la Bibliothèque nationale de France Richelieu, à Paris, rapporte l’AFP.
« Elle vivait en République à sa manière. Sans récuser son passé de lutte, sans démentir non plus tout à fait ce que son destin de femme portait irréductiblement d’espérance républicaine. Une belle enfant de la République, comme la belle enfant de la migration des cœurs surmontant la malédiction et l’assignation », a-t-il poursuivi.
« Maryse Condé vivait en aimant la Guadeloupe d’un amour doux-amer. […] Maryse Condé vivait sans rien céder. Sans tricher, sans chercher à plaire. En continuant à écrire et à cuisiner, la littérature à l’estomac. Du haut de son autorité espiègle, de son humour féroce, riant d’elle-même et dictant ses phrases comme on dicte des recettes », a-t-il ajouté.