Dissolution : Marion Maréchal tend la main au RN

Visiblement satisfaite de son score aux élections européennes, qui lui permet d'obtenir au moins quatre sièges d'eurodéputés, Marion Maréchal ne s'est pas vraiment épanchée sur la question, se contentant de remercier Eric Zemmour, le président du parti Reconquête, et ses colistiers.

Elle a en revanche évoqué la question des futures législatives, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet, après la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale. Evoquant une « poussée inédite du Rassemblement national » lors du scrutin de ce dimanche, elle s'est d'abord félicitée que « le bloc national atteigne 40 %. Il ne manque plus que 11 % », a-t-elle déclaré, esquissant une première fois l'idée d'une alliance.

Tensions à Reconquête

Elle a ensuite rappelé sa volonté de former une « coalition des droites », une idée centrale du programme de Reconquête. « J'ai toujours distingué les adversaires des concurrents, et refusé de concentrer mes attaques sur le RN », a-t-elle poursuivi, sur une estrade où se tenait également Eric Zemmour.

Durant la campagne, de vives tensions étaient justement nées autour de la stratégie à adopter face au RN, la tête de liste ménageant ses coups pendant que le président du parti critiquait violemment son concurrent d'extrême-droite.

Difficile de croire que ces crispations vont s'atténuer ces prochains jours. En vue des prochaines échéances électorales, « je suis prête à rencontrer Marine Le Pen et Jordan Bardella, Eric Ciotti (LR) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) », a déclaré Marion Maréchal à la tribune. Une main tendue qui, si l'on se fie au regard d'Eric Zemmour qui se tenait en retrait, n'était pas vraiment au programme. Le tout sur fond de rumeurs sur un possible retour de Marion Maréchal au RN.