On a vu "Super Mario Bros, le film", l'adaptation très colorée et pop ...
L’histoire de Super Mario au cinéma, c’est celle d’un traumatisme et d’un nanar. En 1993, Super Mario Bros, première adaptation du jeu a l’écran, avec Bob Hoskins ("Qui veut la peau de Roger Rabbit ?") en Mario et John Leguizamo ("Moulin Rouge") en Luigi, est un ratage, le film étant souvent considéré comme la pire adaptation de jeu – le long-métrage, qui vient d’être réédité pour la première fois en DVD et Blu-Ray, n’ayant pas grand chose à voir avec l’univers coloré et féerique des jeux Mario.
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Il aura donc fallu attendre 30 ans pour que Nintendo, qui est connue pour ne pas laisser faire n’importe quoi à ses personnages, laisse le public revoir une version à l’écran de Mario. Et cette fois, ce sont les studios Illumination, auréolés du succès des "Minions" et de "Tous en Scène" notamment, qui se sont vu confier la tâche de cette adaptation, sous la forme d’un film d’animation. Le long-métrage, qui sort ce mercredi sur les écrans, a été en partie produit en France, dans les studios parisiens d’Illumination.
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L’histoire de ce film ? Peu ou prou la même que celle de la quasi-totalité des jeux Mario. Bowser est une démoniaque tortue géante (un "koopa"), qui a autant envie d’anéantir le coloré et mycélique royaume Champignon que d’épouser sa princesse, Peach. Pour l’en empêcher, Peach va compter sur l’aide du petit plombier Mario, qui au passage veut sauver son frère Luigi, lui aussi tombé entre les griffes de Bowser.
Ce scénario qui tient sur un timbre-poste est porté par deux excellentes idées : d’une part, au début du film, Mario et Luigi ne connaissent rien du royaume Champignon. Ce sont deux authentiques plombiers de Brooklyn qui ont du mal à s’en sortir (comme dans le film de 1993), et qui, par une suite d’événements que l’on ne vous révèlera pas, se retrouvent catapultés dans cet univers parallèle. C’est ainsi l’occasion à la fois de comprendre d’où viennent les deux frères, et de découvrir le royaume Champignon en même temps qu’eux. Résultat : tout ce qui semble irrationnel au spectateur dans ce monde-là, comme des blocs flottant dans l’espace ou des champignons qui font doubler de taille, le semble aussi pour Mario et Luigi (spoiler ultime : Mario n’aime pas les champignons).
L’autre point fort du scénario, c’est la place de la princesse Peach, qui a laissé de côté son statut de demoiselle en détresse pour adopter celui de cheffe de guerre. Mario ne sauve pas Peach, il l’aide à sauver leur territoire. Et cela donne une vraie puissance au seul personnage féminin principal du film. Elle est l’un des héros dont la personnalité est la plus creusée dans ce long-métrage. Le film lui offre des origines, que l’on ne connaissait pas auparavant.
Une mine d'or de référencesSi ce scénario un peu premier degré, très (voire trop) fidèle à l’esprit du jeu, séduira sans aucune difficulté le jeune public, pour les plus grands, c’est du côté des dizaines de références plus ou moins cachées dans le film qu’il faut chercher son vrai supplément d’âme.
Quiconque a déjà mis la main sur une manette ou sur une Game Boy saisira les références très claires aux niveaux de plate-formes des premiers jeux Mario à l’univers de Mario Kart, et les plus férus verront aussi des "easter eggs", des petites références cachées à d’autres jeux, des personnages qui apparaissent le temps d’un clin d’œil – et même un caméo vocal de Charles Martinet, la voix originale de Mario (et d'à peu près tous les personnages des jeux). Toutes ces références viennent apporter un vrai plus sans jamais parasiter le film pour ceux et celles qui ne les saisiraient pas.
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La bande originale, elle aussi, est un savant mélange de références aux thèmes célèbres de l’univers Mario, et de tubes des années 80 comme Illumination a su le faire dans les "Minions" ou "Tous en Scène". Leur humour décalé est moins présent, mais existe dans quelques scènes hilarantes impliquant un Bowser en roue libre ou un Luma dépressif.
Surtout, ce film se pose comme une base solide pour le développement d’une série de suites comme autant d’histoires à raconter autour de l’univers Mario. De nombreuses références à des jeux n’ont pas encore été exploitées, et surtout, certains personnages importants manquent encore à l’appel. Car le vrai point négatif du film tient en trois mois : OÙ EST YOSHI ?