Le compteur est ouvert : Marie Patouillet remet ça et s'offre l'argent

Comme à Tokyo, trois ans plus tôt, Marie Patouillet a ouvert le compteur de la délégation tricolore ! En finale du contre-la-montre 500 m femmes C5, la Française s’est offert une magnifique médaille d’argent : les Jeux sont lancés ! 

Elle était attendue, elle a répondu présente… et bien plus encore ! Dans une ambiance incandescente au Vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines, Marie Patouillet a décroché la première médaille de l’Equipe de France. Devant des centaines de supporters, venue juste pour elle, la native de Versailles, à trois stations du Vélodrome, a enflammé la piste. Seulement battue par l’intouchable Néerlandaise Caroline Groot, qui avait battu son propre record du monde en qualification, Marie Patouillet a remis ça : elle débloque le compteur bleu, comme à Tokyo, mais avec l’argent cette fois-ci. 

La pression… puis la délivrance ! 

Pourtant, avant la fête, le Vélodrome a tremblé. Quelques secondes avant le départ de la Française, la Canadienne Kate O’Brien, principale menace de médaille pour Marie Patouillet, a mis la pression avec un temps de 36.873. Un chrono de référence que la Tricolore, qui a tenu jusqu’à… 50 mètres de la ligne ! En effet, après un départ poussif, la Tricolore a su se dépasser pour aller chercher le temps de la Canadienne Kate O’Brien (36.873), et la dépasser dans la dernière ligne (36.700). Si elle a compté jusqu’à sept centièmes de retard à la mi-course, le Diesel français a su puiser sa force du Vélodrome, qui n’a cessé de crier son nom, pour s’emparer de la première place provisoire. 

Un podium déjà assuré… puis l’argent ! Alors qu’elle faisait partie des deux favorites, la Britannique Kadeena Cox a chuté au départ, abandonnant toute chance de médaille. En patronne, c’est Caroline Groot qui est allé chercher le titre, avec un chrono canon de 35.566. 

©CPSF/KMSP

Merci au public, car j’étais éclatée

Cette médaille d’argent, c’est celle de la passion, de l’amour de cette discipline du 500 mètres : “C’est sur le 500 qu’est née mon plaisir de courir” explique la médecin, “peut-être que je me mets en difficulté, mais mon plaisir, il est là.” Pour se surpasser, la Tricolore a pu compter sur une atmosphère de folie : “C’était une matinée riche en émotion (...), trois heures, c’est peu pour récupérer. Merci au public parce que, franchement, j’étais éclatée” avoue-t-elle dans un grand sourire. “Il y a toute ma famille, il y a ma femme, les médecins que je remplace. J’ai tout un tas de personnes qui sont là avec ma tête dessinée de partout, ça m’a porté, c’est incroyable !” 

Maintenant, place au repos pour la vice-championne paralympique, puisqu’il reste encore la poursuite et le contre-la-montre… avant une retraite bien méritée. Et quand elle évoque son parcours, sa découverte du para cyclisme, sa rencontre avec Grégory Baugé “qui a tout changé”, on sent une émotion toute particulière : “Je suis hyper fière là où j’en suis indépendamment de cette médaille.”