Qui était Maria Branyas, la doyenne de l'humanité décédée à 117 ...
« Maria Branyas nous a quittés. Elle est morte comme elle le voulait : dans son sommeil, paisiblement et sans douleur », a écrit la famille de la doyenne de l’humanité sur le compte qu’elle avait créé pour elle sur le réseau social X.
« Il y a quelques jours, elle nous a dit : Un jour, je partirai d’ici. Je ne goûterai plus le café et ne mangerai plus de yaourt (…) et je cesserai d’exister dans ce corps. Un jour que j’ignore, mais qui est très proche, ce long voyage sera terminé », a rapporté la famille dans ce message.
La famille avait fait savoir dès lundi que le décès de Mme Branyas était imminent.
Mme Branyas vivait dans la maison de retraite de Santa Maria del Tura, à Olot, en Catalogne, depuis plus de vingt ans.
Elle était née le 4 mars 1907 à San Francisco (ouest des États-Unis), où sa famille avait émigré de Catalogne, puis était revenue en Espagne en 1915.
En 1931, elle avait épousé un médecin, qui est mort à 72 ans. Elle avait eu trois enfants, dont l’un est décédé à 86 ans, ainsi que 11 petits-enfants et de nombreux arrière-petits-enfants.
Sa fille cadette, Rosa Moret, octogénaire, avait un jour expliqué que sa mère « n’avait jamais été à l’hôpital et n’avait jamais eu de fracture ».
Une équipe de l’Université de Barcelone avait étudié son ADN afin de déterminer les raisons de sa longévité. L’un des chercheurs, Manel Esteller, s’était dit très surpris de son bon état de santé, dans une interview publiée en octobre 2023 par le quotidien espagnol ABC.
« Elle est complètement lucide. Elle se souvient avec une précision impressionnante de moments survenus quand elle n’avait que quatre ans et ne présente aucune maladie cardiovasculaire, ce qui est pourtant courant chez les personnes d’un âge avancé. Les seuls problèmes qu’elle a relèvent de la mobilité et de l’ouïe. C’est incroyable ! », s’enthousiasmait ce chercheur en génétique.
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Et ce alors que Maria Branyas avait attrapé le Covid peu après avoir célébré ses 113 ans. Elle s’était rétablie en quelques jours.
Durant sa traversée du XXe siècle, elle avait déjà survécu à la pandémie de grippe de 1918 (connue sous le nom de « grippe espagnole »), ainsi qu’à deux guerres mondiales et à la Guerre civile espagnole.
Le nouveau président du gouvernement régional catalan, le socialiste Salvador Illa, a rendu hommage à « la grand-mère de la Catalogne ». « Nous perdons une femme attachante, qui nous a montré la valeur de la vie et la sagesse des ans », a déclaré sur X M. M. Illa