Bellator 296 : Mansour Barnaoui manque son retour à Paris, Gegard ...

Soirée contrastée pour les spectateurs de l'Accor Arena vendredi soir à l'occasion du troisième passage du Bellator à Paris. Venus en nombre pour assister au come-back de Mansour Barnaoui sur le sol français, les fans de « l'Afro-Samouraï », malgré leurs encouragements nourris, se sont vite fait une raison et ont dû trouver satisfaction a posteriori, dans les combats précédents de la soirée.

Notamment avec Thibault Gouti (36 ans, 17 victoires, 6 défaites) en ouverture de la carte principale. Le poids léger (-70 kg) s'est imposé par K.-O. dans la deuxième reprise face à l'Anglais Kane Mousah d'un crochet droit fatal à la pointe du menton.

Autres performances notables côté tricolore, les victoires, lors de la carte préliminaire, de Romain Debienne par T.K.-O. face à son compatriote Bourama Camara chez les welters (-77 kg), de Fabacary Diatta et Yves Landu chez les plumes (-66 kg), tous deux par décision face à Keir Harvie et Piotr Niedzielski.

L'affrontement entre Mansour Barnaoui (30 ans, 20-5) et Brent Primus (38 ans, 12-3) devait être le point d'orgue de la soirée avant d'envoyer le vainqueur en demi-finales du tournoi des légers à 1 million de dollars face au champion en titre, Usman Nurmagomedov (le cousin de Khabib). Fumigènes en tribune, ovation pour Barnaoui pour son entrée dans une ambiance électrique, près de 12 ans après son dernier combat sur le sol français...

« Ce mec est incroyablement dur. Bravo à toi Mansour ! »

Les travées de l'Accor Arena faisaient monter l'ambiance d'une soirée jusque-là plutôt calme. Et si Barnaoui débutait tambour battant en striking, après avoir annoncé un combat explosif et une finalisation dans le premier round en conférence de presse, poussé par Bercy sur les phases de clinch, le Malakoffiot trouvait en Brent Primus une étonnante résistance debout et une habileté et une intelligence en lutte et au sol.

Plus entreprenant, Barnaoui remportait le premier round avant de plus subir dans le 2e, qu'il laissait logiquement à l'Américain. Le 3e round tournait une nouvelle fois à l'avantage du Franco-Tunisien et le public pouvait rêver d'une victoire, moins expéditive qu'annoncée, mais Barnaoui semblait en mesure de finaliser. Rêve brisé dans les 4e et 5e rounds, les rounds de Championnat, où Primus réalisait parfaitement ses amenées au sol et était tout près de soumettre son adversaire.

À l'issue des 25 minutes de combat, le visage tuméfié comme rarement dans sa carrière, Barnaoui regagnait son coin convaincu de sa défaite quand Primus, lui, levait les bras pour manifester une victoire acquise par décision unanime des 3 juges (48-47 x 3). Barnaoui ne rééditera pas au Bellator, en tout cas pas cette année, sa victoire au tournoi du Road FC, en mai 2019, qui l'avait vu s'emparer d'un million de dollars. « Je ne sais pas comment il a fait pour ne pas taper », a confié Primus à l'issue du combat. « C'est vraiment un mec très dur. Bravo à toi Mansour ».

Le combat principal de la soirée est aussi allé à son terme entre un Gegard Mousasi (37 ans, 49 - 9- 2 nuls) vieillissant qui n'a plus le souffle de ses jeunes années et un Fabian Edwards (le frère du champion des welters de l'UFC, Leon, 30 ans, 12-2) bien plus fringant et plus puissant. Le Néerlandais, qui devrait livrer un dernier combat malgré tout avant de remiser ses mitaines, s'est incliné assez largement, 4 rounds contre 1 (49 -46 x 3). Fabian Edwards a gagné sa chance pour le titre des poids moyens face à Johnny Eblen, le 23 septembre prochain à Dublin.