Somme : Des cas de maladie de Charcot en série dans la même rue ...
Quel terrible fléau hante la rue du Château d’eau, à Saint-Vaast-en-Chaussée, un petit village de 500 habitants dans la Somme ? En quinze ans seulement, cinq riverains de cette rue ont contracté la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative incurable et mortelle. Selon BFM, le maire de la commune a interpellé l’Agence régionale de santé (ARS) sur ce nombre anormalement élevé de cas et Santé publique France a lancé des investigations.
« La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi connue sous le nom de maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative grave qui se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire », explique-t-on sur le site Internet de l’Inserm. Il n’existe aucun traitement curatif de la SLA et le pronostic vital des malades est particulièrement sombre, avec une espérance de vie de trois à cinq ans.
Une incidence de la maladie particulièrement élevée
Selon le site des Hospices civils de Lyon (HCL), l’incidence annuelle de la maladie de Charcot est de « 2,7 nouveaux cas pour 100.000 habitants » et le « risque d’être atteint d’une SLA à l’échelle d’une vie est évalué à 1/350 pour les hommes et 1/400 pour les femmes ». Les cinq cas en quinze ans dans cette rue de cette petite commune à quinze kilomètres au nord-ouest d’Amiens ont donc de quoi interpeller puisque c’est 24 fois plus élevé que l’incidence annoncée par le HCL.
D’autant que la maladie de Charcot ne trouve son origine dans les antécédents familiaux que dans 10 % des cas précisent les Hospices civils de Lyon. « 90 % des patients atteints de SLA n’ont cependant pas d’antécédents familiaux et sont dits ''sporadiques'' », est-il précisé en ajoutant que « des facteurs environnementaux » peuvent également entrer en ligne de compte.
L’ARS n’en est cependant pas là. Le gendarme de la santé doit d’abord déterminer si ces chiffres représentent effectivement un « excès statistique ». Le cas échéant, il faudra rechercher s’il existe « une ou plusieurs causes locales », a expliqué l’ARS à BFM.