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Macron sur TF1 : "J'espère qu'on n'est plus au temps de l'ORTF", fustige Retailleau

Macron sur TF1  Jespère quon nest plus au temps de lORTF fustige Retailleau
Et aussi Sandrine Rousseau et son appel à l'union à gauche, la pique d'Eric Zemmour à Valérie Pécresse ainsi que Rachida Dati et Eric Dupond-Moretti sur la grève des magistrats et greffiers.

Chaque matin, à l'approche de la présidentielle, L'Express vous sélectionne les meilleurs passages des politiques dans les médias.  

Pressé par les oppositions de mettre fin au suspense sur sa candidature, Emmanuel Macron se livre à un grand entretien télévisé, sur TF1 et LCI, ce mercredi à 21h05. Durant cette émission d'au moins une heure et demie, le président sera interrogé sur le bilan de son quinquennat. Les prises de parole et déplacements du chef de l'Etat, qui n'a pas encore officialisé sa candidature, agitent l'opposition qui l'accuse de faire ainsi campagne en dehors du décompte du temps de parole et veut saisir le CSA, gendarme de l'audiovisuel. 

Bruno Retailleau : "Qui peut croire qu'un bilan n'est pas un acte de campagne ?"

Sur France 2, ce mercredi matin, Bruno Retailleau a "demandé l'application des règles : que le décompte du temps de parole soit appliqué". "Qui peut croire qu'un bilan n'est pas un acte de campagne ?" s'est interrogé le président du groupe Les Républicains au Sénat. "J'espère qu'on n'est plus au temps de l'ORTF", a-t-il fustigé. En temps normal, hors période électorale comme c'est le cas actuellement, la règle est de donner la parole un tiers du temps à l'exécutif, c'est-à-dire le président de la République, ses collaborateurs et les membres du gouvernement. La parole d'Emmanuel Macron n'est ainsi décomptée que quand elle relève du "débat politique" et non pas lorsqu'elle a trait à ses fonctions de président.  

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Bruno Retailleau s'est toutefois dit davantage "choqué" par la question des "comptes du candidat". "Ce sera la campagne électorale la plus chère de la Ve République", a affirmé le sénateur LR. Il a expliqué : "Depuis des mois, nous avons fait au Sénat un décompte des chèques en bois et des annonces d'Emmanuel Macron. Nous avons noté 30 milliards d'annonces qui n'ont rien à voir avec les dépenses anti-Covid. Ce sont des annonces qui ont pour objectif de préparer sa campagne électorale ". Pour Bruno Retailleau, Emmanuel Macron "est égotique". "Il gouverne avec quelques hommes en négligeant les corps intermédiaires", a dénoncé le sénateur, ajoutant que le chef de l'Etat "a profondément divisé la société française, avec le 'en même temps'". 

Alors que Valérie Pécresse est particulièrement ciblée par la majorité, Bruno Retailleau veut croire que "cette fébrilité du camp macronien est une bonne nouvelle" pour Les Républicains. "Pour celles et ceux qui veulent tourner la page Emmanuel Macron, elle sera la carte maîtresse", a-t-il estimé. "Elle est sur une ligne de droite, il faut qu'elle y reste, elle a aussi cette modernité, cette féminité qui est un vrai atout", a noté le sénateur. Pour lui, "jamais la France n'a été autant à droite".  

Sandrine Rousseau : "L'union à gauche est indispensable"

Interrogée sur cette intervention sur TF1, Sandrine Rousseau a de son côté regretté qu'Emmanuel Macron "profite de sa situation de président de la République et de président de l'Europe pour augmenter sa capacité à parler aux Français et aux Françaises". "Ce n'est pas respectueux de la démocratie" a déploré sur Europe 1 la finaliste de la primaire écologiste, rappelant que le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a, comme Valérie Pécresse, saisi le CSA pour que cette intervention soit décomptée dans son temps de parole. 

La présidente du Conseil politique de Yannick Jadot a par ailleurs fait la distinction entre la question de la primaire et la question de l'union à gauche. "Je ne suis pas sûre que la primaire soit la meilleure des solutions, en revanche je pense que l'union est indispensable", a-t-elle expliqué. Elle a plaisanté : "J'inviterais bien tous les leaders de la gauche à fêter le Nouvel An chez moi pour que l'on discute jusqu'à ce que l'on trouve une solution. Au moment où on se souhaite la bonne année, on se souhaite l'union." 

Alors que l'hypothèse d'une Christiane Taubira ressurgit, Sandrine Rousseau a estimé que si elle "arrive dans le jeu, là, ça change le terrain politique", tout en mettant en garde : "Il n'y a pas de femme providentielle". "J'ai une admiration pour cette femme, pour ses combats, mais je ne sais pas encore quelle est sa ligne politique, économique, sociale", a ajouté l'écologiste.  

Eric Zemmour : "Valérie Pécresse a essayé de reprendre la musique de ce que je disais mais elle ne reprend pas les paroles"

De son côté, Eric Zemmour a estimé sur RTL que "si le CSA voulait être objectif, il décompterait les deux heures d'intervention" d'Emmanuel Macron mercredi soir qui sont "des heures propagande électorale". Le candidat d'extrême droite a en outre critiqué Valérie Pécresse, une "chiraquienne" pour qui "les places sont toujours plus importantes que les convictions". La candidate LR à la présidentielle "a essayé de reprendre la musique de ce que je disais mais elle ne reprend pas les paroles", a-t-il dénoncé. 

Eric Dupond-Moretti : "J'espère qu'il n'y a pas d'instrumentalisation de la justice mais je ne peux pas l'exclure"

Après avoir crié leur souffrance dans une tribune qui a fait l'effet d'une déflagration, magistrats et greffiers appellent à la grève ce mercredi et à se rassembler partout en France aux côtés des avocats pour réclamer des moyens "dignes" pour la justice. Cette "mobilisation générale pour la justice", à l'appel de 17 organisations, s'annonce massivement suivie, tant l'expression d'un malaise semble avoir gagné tous les acteurs judiciaires.  

Interrogé sur cette mobilisation, Eric Dupond-Moretti dit les "avoir écoutés et entendus". "Ils expriment des difficultés qui sont les leurs au quotidien avec des mots très forts puisque l'on parle de souffrance au travail", a déclaré le ministre de la Justice sur France Inter. "Certains auditeurs de justice qui ne sont pas encore magistrats craignent pour leur avenir et ont signé cette pétition", a-t-il rappelé. 

"Pour examiner objectivement et avec un peu de recul cette situation il faut savoir d'où nous venons, ce que nous avons fait, et ce que nous pouvons faire, ce triptyque est indispensable à notre réflexion", a souligné le garde des Sceaux. "J'espère qu'il n'y a pas d'instrumentalisation mais je ne peux pas l'exclure, il n'a échappé à personne que nous sommes en période pré-électorale", a-t-il également affirmé.  

Rachida Dati : "Le rendez-vous avec la justice a été manqué sur ce quinquennat"

Sur BFMTV et RMC, Rachida Dati a souligné que ce mouvement de contestation de la justice "est assez inédit dans son expression" et il "démontre qu'augmenter un budget n'est pas une politique et ne résout pas les problèmes de fond". "La justice a besoin d'une réorganisation de fond, il faut faire des réformes de fond", a martelé la maire LR du VIIème arrondissement de Paris. "Le rendez-vous avec la justice a été manqué sur ce quinquennat", a dénoncé l'ancienne ministre de la Justice, estimant que les Français "sont mécontents de la politique pénale" qui "n'existe pas". 

"Paris décline d'années en années, dans tous les domaines" et Paris "explose sous la dette", a en outre regretté l'élue parisienne, rappelant le courrier de deux pages adressé à la maire PS de la capitale Anne Hidalgo et signé par deux ministres, Olivier Dussopt, responsable des deniers publics, et Jacqueline Gourault, en charge des collectivités locales, qui "ont mis en garde Anne Hidalgo en disant que les finances de la ville mettent en péril l'avenir du pays".  

L'Express

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La maire du VIIème arrondissement a dénoncé le "recours à l'endettement" et la "surestimation des recettes" de la Ville de Paris. "Nous allons saisir le préfet sur ce budget car les recettes ont été surestimées", a-t-elle indiqué. 

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