Présidentielle au Sénégal : le retrait de Macky Sall douche les ...
Reportage
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«Ma décision, longuement réfléchie, est de ne pas être candidat à l’élection, même si la Constitution m’en donne le droit.» Si cette phrase du président sortant a dû soulager plus d’un Sénégalais, désireux de retrouver une paix sociale en période trouble, elle a jeté un vent glacial au siège de l’Alliance pour la République (APR), le parti sénégalais fondé en 2008 par Macky Sall – dont la façade côté rue le représente en boubou blanc, lunettes teintées, les bras levés façon rappeur en concert qui salue son public.
Le président sortant ne sera donc pas sur la ligne de départ de l’élection présidentielle de février 2024, pour briguer un troisième mandat – une hypothèse qui électrise le pays depuis de nombreux mois, ses opposants la jugeant contraire à la Constitution. De quoi amorcer une sortie de crise alors que le pays a connu des troubles meurtriers début juin ? Et ce, alors que l’opposant politique Ousmane Sonko a appelé à manifester quoi qu’il arrive dans les rues du pays ?
Elu tour à tour en 2012 et en 2019, Macky Sall avait fait réviser la Constitution, stipulant que «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Il expliquait toutefois que cette règle ne le concernait pas puisqu’il avait exercé son premier mandat avant la réforme et entretenait le suspense