Livret A : un placement populaire, sans aucune équivalence ailleurs ...

En 2019, il existait près de 56 millions de Livrets A actifs avec un encours moyen de 5 100 euros. Bien en dessous du plafond fixé en 2013 à 22 950 euros : un autre grief de la Faider (Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite). « Sur cette période, depuis 2013 donc, l’inflation a couru et augmenté de 53 %. Il faut relever ce plafond », conclut son président Guillaume Prache qui plaide aussi pour en finir avec le mode de calcul des intérêts, par quinzaine de jours. « Une petite mesquinerie. »
Autant de caractéristiques qui en font un objet financier à part, en France et en Europe. « Le Livret A est une spécificité française » souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. Il n’existe nulle part ailleurs un équivalent à ce produit bancaire régulé par l’État, défiscalisé et plutôt à court terme. » Dans les autres pays, l’épargne se répartit principalement entre livrets bancaires, assurances-vie et actions.
Par ailleurs délégué général de la Fédération européenne des épargnants (Better finance), Guillaume Prache explique que la plupart de nos voisins utilisent des comptes d’épargne comme il en existe d’ailleurs en France, mais dont les taux stagnent à des niveaux très faibles. « Même si on perd de l’argent avec le Livret A dont la valorisation n’est pas à la hauteur de l’inflation, c’est quand même mieux qu’ailleurs. »