Mort de Lina : suspect, découverte du corps… Ces rebondissements ...

L'enquête sur la disparition de Lina vient de prendre un nouveau tournant. Après plus d'un an de recherches, le corps de l'adolescente de 15 ans, qui n'avait plus donné signe de vie depuis le 23 septembre 2023 dans le Bas-Rhin, a été retrouvé immergé dans un cours d'eau de la Nièvre. Une annonce faite par le procureur de la République de Strasbourg ce mercredi 16 octobre, qui met fin à une longue attente. La famille de Lina a brièvement réagi, faisant part à ses avocats de sa volonté de ne pas s'exprimer dans l'immédiat à la suite de cette découverte. 

L'enquête va désormais s'orienter sur la recherche des causes et des circonstances de la mort de la jeune fille, dont les restes vont être expertisés. La découverte du corps s'ajoute surtout aux nombreux rebondissements de cette affaire hors normes, dont le dossier n'a pas arrêté de s'enrichir. 

Une plainte pour viol en réunion déposée par Lina

En janvier 2024, Fanny Groll, la mère de Lina, révélait à la presse que sa fille avait déposé plainte pour viol en réunion contre deux hommes majeurs. Une procédure troublante que les enquêteurs ont prise au sérieux dès le début des investigations, qui concerne des faits remontant à un an et demi avant la disparition de l'adolescente. 

Aucune confrontation n'avait eu lieu entre les suspects et Lina, et la plainte avait rapidement été classée sans suite. Les deux hommes mis en cause ont tout de même été entendus dans le cadre de la disparition de Lina, et tous deux disposaient de solides alibis pour la journée du 23 septembre 2023. Malgré l'information judiciaire ouverte en février 2024 sur le sujet, aucun lien n'a pu être établi entre ces accusations de viol et la disparition de la jeune fille.

La mort troublante d'un ex petit ami

Comme souvent dans ce type de dossier, les relations amoureuses de la victime ont attiré l'attention des enquêteurs. Un jeune homme de 22 ans, présenté comme le premier petit ami de Lina, a trouvé la mort dans un accident de la route… huit jours à peine après le début des recherches. Pourrait-il s'agir d'un suicide après des remords ? "Au début, c'est considéré comme un accident. Mais dans ce contexte de disparition, ils regardent à nouveau. Et ils considèrent aussi que c'est un accident, après vérification", a résumé la journaliste de RTL Plana Radenovic.

L'étau se resserre autour d'un certain Samuel Gonin

La police se penche donc sur la piste d'un individu étranger à l'entourage de Lina. Le témoignage d'un voisin, qui affirme avoir vu l'adolescente le 23 septembre en compagnie d'un homme d'une vingtaine d'années dans une Clio sombre, les oriente dans ce sens. Une piste plus sérieuse va toutefois se dégager au cours de l'été 2024. 

En retrouvant l'ADN de Lina dans une Ford Puma volée, retrouvée dans le sud de la France, véhicule qui se trouvait sur les lieux précis de la disparition de l'adolescente en septembre 2023, les enquêteurs parviendront à remonter jusqu'au conducteur : un certain Samuel Gonin, père de famille de 43 ans. Problème : ce dernier, mis en cause dans d'autres affaires dont un vol avec violence, s'est donné la mort chez lui à Besançon, le 10 juillet 2024. 

Si ses écrits rédigés avant son suicide ne mentionnent pas Lina, le profil génétique de la jeune fille a été retrouvé dans plusieurs zones du véhicule qu'il conduisait le soir de sa disparition, dans le Bas-Rhin. Des cordes seront aussi retrouvées dans le coffre, comme l'a indiqué le procureur de la République dans une conférence de presse en septembre.

Une mort qui reste à expliquer

C'est cette piste qui a mené les enquêteurs jusqu'au corps de Lina. La dépouille de la jeune fille a été rapidement identifiée ce mercredi 16 octobre par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Pontoise (Val-d'Oise), après la découverte de ses restes dans la Nièvre, "dans une zone boisée de la région de Nevers", immergés "dans un cours d'eau situé en contrebas d'un talus", selon des détails fournis par le procureur de la République de Strasbourg, Alexandre Chevrier, dans un communiqué transmis en début de soirée. 

Le véhicule que conduisait Samuel Gonin, la Ford Puma au cœur de l'affaire, "avait été géolocalisé à cet endroit le 24 septembre 2023, soit le lendemain de la disparition de Lina". Des expertises médico-légales "vont être ordonnées par les magistrats instructeurs aux fins de rechercher la cause de la mort", a encore indiqué le procureur. Selon les avocats de la famille de Lina, qui n'a pas souhaité réagir, ses proches restent dans l'attente des conclusions des experts.

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