DIRECT. Disparition de Lina: le procureur affirme que l'ADN de la ...

Les raisons de la présence de Samuel Gonin dans la région de Plaine, dans le Bas-Rhin, restent "un angle mort" dans cette affaire, explique le procureur.

D'autant plus que la départementale sur laquelle il se trouvait "n'est pas un axe de passage".

"On a aucun élément qui nous révèle qu'il connaissait cet endroit" et "rien de commun entre Lina et Samuel Gonin, si ce n'est ce point de rencontre", n'a été identifié.

Des recherches se poursuivent, notamment sur la personnalité et le parcours du suspect.

Toujours interrogé par des journalistes, Alexandre Chevrier, procureur de la République de Strasbourg par intérim, explique que le téléphone de Lina n'a pas été retrouvé depuis un an. Seule la coque a été identifiée dans son sac à main, qui se trouvait dans la boîte à gants du véhicule.

"Il cesse d'émettre à un moment très précis", précise-t-il.

"C'est concordant avec le travail du chien qui arrête la piste de Lina où le téléphone borne en dernier lieu" sur la D350 entre Plaine et Saint-Blaise-la-Roche.

Interrogé sur l'espoir qu'il porte de retrouver Lina vivante, le procureur a d'abord laissé un silence s'installer, avant de rappeler que le corps de l'adolescente n'a pas été retrouvé.

Il ajoute que, "en théorie, tout est possible", bien que la disparition se soit déroulée il y a un an.

400 auditions ont été recueillies, selon le procureur. 300 véhicules ont été analysés et plus d'une centaines de gendarmes ont été mobilisés ces dernières semaines sur les fouilles opérationnelles de terrain. 

"Des moyens conséquents demeurent mobilisés [...] D'autres recherches sont planifiées. Je n'en dirai pas plus", a-t-il fait savoir.

Le procureur salue le travail des enquêteurs investis dans ce dossier, qui permet de "s'approcher de manière significative de la manifestation de la vérité dans cette affaire".

"Un certain nombre de question sont susceptibles de rester sans réponse du fait du décès de Monsieur Gonin", déclare-t-il.

Il assure toutefois qu'il n'est "pas question d'abandonner" et que "des moyens conséquents demeurent mobilisés". L'enquête se poursuit.

Tout tend "à démontrer l'implication de Samuel Gonin" dans la disparition de Lina, l'adolescente disparue il y a un an en Alsace, a déclaré jeudi le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier.

Le nom de Samuel Gonin, principal suspect dans la disparition de l'adolescente de 15 ans, avait fait surface fin juillet après la découverte de l'ADN de Lina dans une voiture qu'il conduisait. Le procureur a précisé que l'ADN de Lina et celui de Samuel Gonin ont été retrouvés sur des cordes présentes dans le coffre de la voiture, prouvant qu'elle avait été "ligotée".

Le procureur revient sur le parcours du suspect avant la disparition de l'adolescente, notamment les faits de violence pour lesquels il devait comparaître.

Il évoque en outre les écrits laissés avant son suicide, le 10 juillet dernier.

L'homme de 43 ans ne citait pas l'adolescente dans sa lettre. Il n'était pas non plus informé de l'ADN retrouvé dans le véhicule au moment de son passage à l'acte.

Le procureur revient sur les analyses réalisées dans le véhicule dans lequel a été retrouvé l'ADN de Lina.

Le profil génétique de l'adolescente a été identifié sur plusieurs endroits du véhicules, notamment sur des sièges et une ceinture de sécurité. Son sac à main se trouvait dans la boîte à gants.

"Deux cordes" ont été retrouvées dans le coffre de la voiture. Sur l'une d'elles se trouvait le profil génétique de l'adolescente et celui de Samuel Gonin.

"Ce qui tend à démontrer qu'à un moment ou à un autre, Lina a été ligotée", conclut le procureur.

Il précise qu'aucune trace de sang n'a été détectée à l'intérieur de la voiture.

Les investigations ont également établi que Samuel Gonin était le conducteur de la voiture le jour des faits, le 23 septembre 2023.

Le procureur de la République de Strasbourg, Alexandre Chevrier, et le patron de la section de recherches de Strasbourg, le lieutenant-Colonel Jean-François De Decker, prendront la parole à partir de 11 heures.

Alors que les enquêteurs croyaient avoir mis la main sur un suspect sérieux, le conducteur du véhicule s'est suicidé le 10 juillet à Besançon.

"J'ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite", a-t-il écrit dans une lettre avant de s'oter la vie.

L'homme devait comparaître le 22 juillet pour deux vols avec violence commis le 25 août 2023 à Besançon. Un mois avant la disparition de Lina, alors qu'il traverse une période d'errance et souffre d'une addiction à la drogue, il avait tenté de voler le sac d'une nonagénaire, avant de s'attaquer à une superette de quartier.

Son profil a été disséqué, mais le mystère reste entier autour de la disparition de l'adolescente.

Le 26 juillet, l'enquête a pris un autre tournant. Le parquet de Strasbourg avait annoncé avoir retrouvé le profil génétique de l'adolescente dans une Ford Puma gris clair, immatriculée en Allemagne et qui a été volée. Elle avait été retrouvée dans le sud de la France.

Des investigations ont été lancées pour tenter de comprendre comment Lina s'est retrouvée à bord du véhicule.

Le conducteur de la voiture, Samuel G., un homme de 43 ans, est devenu un suspect majeur de l'enquête et qui s'est suicidé en juillet dernier.

Début août, des fouilles ont été organisées dans l'est de la France pendant plusieurs jours, mais rien n'a filtré sur d'éventuels résultats.

Des recherches avaient déjà eu lieu, sans résultat, dans les Vosges, avant de reprendre en Haute-Saône voisine, à plus de 130 kilomètres du lieu de la disparition de l'adolescente, au début du mois d'août. Le bois de Saulx avait notamment été fouillé.

Bonjour à tous, bienvenue dans ce live consacré à la conférence de presse du procureur de Strasbourg près d'un an, jour pour jour, après la disparition de Lina.

La jeune fille avait été vue pour la dernière fois le 23 septembre 2023. D'importantes fouilles avaient été réalisées pour la retrouver. L'enquête autour de la disparition de Lina s'est accélérée fin juillet, avec l'annonce du parquet de Strasbourg d'une "avancée majeure": l'ADN de Lina avait été retrouvé dans une voiture volée.

Le conducteur du véhicule, Samuel Gonin et désormais principal suspect, s'est suicidé le 10 juillet dernier à son domicile de Besançon.