Les Sentiers de la perdition sur Arte : le double sens derrière le titre ...

Deuxième long métrage de Sam Mendes diffusé ce soir sur Arte, Les Sentiers de la perdition nous plonge dans le Chicago de la Grande Dépression, au beau milieu de la mafia irlandaise, et nous entraîne dans un périlleux voyage, entrepris par un père et par son fils à la suite d'un drame terrible.

Tom Hanks y incarne magistralement Michael Sullivan, homme de main et protégé du parrain de la mafia John Rooney, interprété par un excellent Paul Newman.

Lorsque le fils de ce dernier, joué par Daniel Craig, extermine la famille de Michael pour effacer ses traces, le gangster incarné par Tom Hanks est contraint de quitter la ville avec son garçon survivant. Cherchant à le mettre à l'abri tout en ruminant sa vengeance, il se lance alors sur les routes d'Amérique, pourchassé par un redoutable tueur à gages.

Ce périple dangereux, mouvementé et métaphorique, offre au long métrage son titre original, Road to Perdition, que l'on peut interpréter de deux manières différentes.

En effet, ironiquement, la ville vers laquelle se dirigent Michael Sullivan et son fils se nomme Perdition. Ils empruntent donc, d'une manière on ne peut plus littérale, le "chemin vers Perdition".

20th Century Fox

Mais, alors que le film de Sam Mendes aborde régulièrement le sujet de la foi et de la religion, perpétuellement orné d'une imagerie catholique, ce titre peut également revêtir un sens spirituel. Religieusement parlant, la notion de "perdition" évoque aussi la damnation et l'Enfer : un chemin que Michael Sullivan pense avoir lui-même emprunté, mais qu'il cherche à éviter à son fils tout au long du film.

Dans les notes de production du long métrage, Tom Hanks déclarait ceci au sujet de son personnage :

"Le message de Michael le père à Michael le fils est le suivant : 'Tu dois choisir le chemin que tu veux arpenter dans cette vie, mais ne choisis pas celui que j'ai emprunté durant toute mon existence. Quelque part dans mon passé, j'ai fait le choix d'aller dans une certaine direction, et elle mène tout droit à la perdition.'"

20th Century Fox

"Michael Sullivan se voit comme ayant été mis sur la route vers l'Enfer", ajoute le réalisateur Sam Mendes.

"A présent, il mène un combat pour l'âme de son fils. Un homme qui a mené une mauvaise vie peut-il atteindre la rédemption à travers son enfant ? C'est l'une des questions centrales que pose le film."

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