Ligue 1 : comment le RC Lens a su étouffer le Paris SG
Avec au moins quatre occasions franches contre une demi-situation favorable pour un PSG aussi dominateur qu’inoffensif à l’approche du but, Lens a logiquement été récompensé lors de ce match décalé de la deuxième journée. Un match qui, rappelons-le, aurait dû être disputé le 29 août, avant un épisode de « Danse avec les stars à Ibiza » qui a défrayé la chronique du Covid-19. Et a sans doute encore plus pénalisé les Parisiens qu’ils ne le pensent.
Sur le bon cheminQuoi qu’il en soit, ce premier succès de la saison pour les Lensois ne doit pas être sous-estimé, quand bien même Paris était privé de ses génies offensifs (Mbappé, Neymar, Di Maria).
Il indique au moins que le chemin sur lequel se sont engagés les joueurs de Franck Haise est le bon. Imperturbables dans la tempête médiatique du report, les Lensois ont su ne pas s’égarer pour préparer leur match tranquillement, sans se tromper d’objectif. Et accueillir le PSG avec le respect et l’engagement dus à son rang.
Concentrés et appliqués sur leur organisation défensive dès le coup d’envoi, les Lensois ont su cette fois ne pas reproduire les erreurs qui les avaient privés d’un résultat à Nice lors de la première journée, mais aussi à plusieurs reprises pendant la préparation. « On a su les corriger ces erreurs », a confirmé l’entraîneur.
Mais, ce qui a surtout impressionné, c’est l’ardeur déployée par l’ensemble de l’équipe dans le combat. Capables de presser du début à la fin et de ne jamais laisser les Parisiens en situation de s’organiser, de respirer, les Artésiens se sont tous mis au service du collectif pour gagner le rapport de forces. Le meneur de jeu Gaël Kakuta fut le parfait symbole de cette abnégation, en sacrifiant beaucoup de son énergie et de sa créativité pour mettre de l’impact dans tous les duels. Il le fallait, c’était Paris. Et l’issue a montré que l’option était la bonne.
« Notre force, ici, c’est la solidarité », put ainsi apprécier le buteur Ignatius Ganago, alors qu’on demandait à l’ancien Niçois la recette de ce premier succès. « Quand un équipier est en difficulté, on l’encourage, on le remet dans le match », a-t-il insisté. Ce qui dit beaucoup de l’état d’esprit et de ce qui marque, en ce début de saison, à l’intérieur d’un groupe attendu pour une autre épreuve demain à Lorient. Sur le terrain de l’autre promu, frais et dispo.