Lens-PSG (1-1) : Paris est toujours verni mais loin d’être brillant
Ce spectacle est devenu gênant, même avec une égalisation dans le temps additionnel. Celui d’un PSG dominé techniquement et athlétiquement par une équipe de Lens encore en Ligue 2 en 2019-2020. Mais cela pourrait être par moments Saint-Etienne comme dimanche dernier ou Nice ce mercredi au Parc. Le club de la capitale n’a plus aucune marge sur ses adversaires de Ligue 1 quand bien même cette phrase est contredite par l’avance au classement, née d’un mois d’août parfait comptablement.
Avant Manchester City, Paris souffrait dans le jeu mais gagnait cahin-caha, grâce principalement à Kylian Mbappé. Depuis la chute, la leçon de jeu reçue à l’Etihad, les partenaires de Marquinhos flirtent constamment avec la médiocrité. Des attitudes parfois suffisantes conduisent même à des prestations insuffisantes. Encore une fois, la tête de Wijnaldum ne change pas le fond de l’affaire (90e + 2).
La claque à City est également intervenue dans le contexte du vrai-faux départ de Mauricio Pochettino chez l’autre Manchester, United. Cet épisode semble avoir laissé des traces. Plus personne ne l’écoute dans cette équipe en même temps que l’entraîneur argentin ne propose pas de solutions ou alors contreproductives. Face à Nice, il a monté un milieu à trois récupérateurs sans créateur et à Bollaert, avant le passage au 3-5-2 en seconde période, un système baroque incompréhensible n’a pas permis à l’ensemble de s’exprimer. Si quelqu’un sait où jouait Marco Verratti, on est preneurs. On songe à créer un numéro Vert.
Le malaise est sur la place publiqueBref, le PSG part à la dérive en sauvant les meubles du point de vue du résultat, sans capitaine et il ne s’agit pas ici de Marquinhos. Mais le malaise est maintenant sur la place publique, avec des joueurs perdus ou abandonnés à eux-mêmes et un style impossible à trouver. Pochettino rêve d’un « PSGxit », genre de cadeau que pourraient lui offrir ses dirigeants si aucun signe au mois de décembre n’indique une amélioration, un sursaut. Leo Messi ne peut pas évoluer dans une équipe de contres et une nouvelle fois, sa tristesse sur le terrain aura été contagieuse. Le PSG fait de la peine plus qu’il ne réjouit et ce n’était pas l’idée en août, au moment d’assembler toutes les constellations.
Pourtant, une équipe peut manquer de tout et sortir à la pause avec les meilleures occasions dont un incroyable raté d’Angel Di Maria dans le temps additionnel. Mais le leurre n’a pas duré. Lens a fini par marquer (62e), sur une faute de main de Keylor Navas qui se met au diapason d’une troupe au jeu de relégable, avant de trouver le poteau dans la foulée (69e) dans une sorte de tournant. Pochettino a bien essayé de retourner cette crêpe indigeste en lançant Mbappé (70e) mais l’homme des quatre premiers mois de la saison n’est pas un superhéros. Juste un super footballeur, lui aussi englué dans le marasme collectif, mais auteur d’une nouvelle offrande. Paris arrache un nul inespéré et n’a toujours pas battu une équipe du top 5 du Championnat de France. Il est l’heure de se demander ce qui se passe.
Feuille de matchArbitre : François Letexier.
Buts. Lens : Fofana (62e). Paris SG : Wijnaldum (90e + 2).
Avertissements. Lens : Medina (47e), Gradit (90e + 4). Paris SG : Verratti (64e), Hakimi (90e).
Lens : Leca - Danso, Medina, Gradit - Frankowski, Fofana (cap.), Doucouré, Clauss - Da Costa (Cahuzac, 80e), Kakuta (Sotoca, 54e), Kalimuendo (Haïdara, 80e). Entraîneur : Franck Haise.
Paris SG : Navas - Hakimi, Kimpembe, Marquinhos (cap.), Bernat (Mendes, 79e) - Verratti, Danilo (Gueye, 70e), Paredes (Wijnaldum, 70e) - Messi, Icardi (Mbappé, 70e), Di Maria. Entraîneur : Mauricio Pochettino.